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Une étude de Malakoff Médéric éclaire sur les freins à la culture des personnes handicapées

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Une très grande partie (61 %) des personnes en situation de handicap considère que l’accès à la culture lui est difficile. C’est ce qu’il ressort de la première étude(1) réalisée par l’organisme de protection sociale complémentaire Malakoff Médéric pour identifier les freins rencontrés par ce public, sensibiliser les organisateurs d’événements culturels à la question et les accompagner dans la mise en œuvre de dispositifs adaptés. Les accompagnants interrogés, eux, livrent un avis encore plus critique, puisqu’ils sont 64 % à juger cet accès problématique.

Peu ou pas de sorties

Ces difficultés sont principalement exprimées par les personnes souffrant d’un handicap moteur (pour 67 %) et de handicaps mentaux et psychiques (64 %). Le prix (pour 44 %), l’affluence (27 %) et l’absence d’accompagnants sont les principaux freins identifiés par les personnes en situation de handicap qui font peu ou pas du tout de sorties culturelles dans l’année. Le manque d’accessibilité des lieux ou l’inadaptation des locaux sont précisément évoqués par 27 % des personnes en situation de handicap moteur. Le cinéma (pour 65 % d’entre elles), les musées et les expositions (57 %) sont considérés comme les lieux les plus faciles d’accès, devant le théâtre et l’opéra (41 %) et les festivals de musique et les concerts (35 %).

Enrichir les dispositifs d’accessibilité

Alors que 57 % des personnes en situation de handicap ayant répondu à l’enquête estiment que la situation a progressé ces dernières années, seul un tiers d’entre elles se disent satisfaites de la fréquence de leurs sorties culturelles. Au regard du taux de fréquence de ces activités, il apparaît que les personnes qui souffrent d’un handicap psychique ou mental sont les plus exclues de la culture. Interrogés sur les actions prioritaires à mettre en œuvre, 38 % des personnes handicapées interrogées ont cité la mise en accessibilité des lieux (leur permettre d’éviter les files d’attente, leur accorder un accès privilégié, par exemple), 11 % l’adaptation de l’offre, 9 % la mise en place d’un service d’aide ou d’accueil.

Le groupe de protection sociale complémentaire précise qu’à la suite de partenariats engagés, dès l’année 2015, avec des acteurs du secteur de la culture pour enrichir les dispositifs d’accessibilité de leur site et de leur programmation, « la fréquentation des festivals partenaires a fortement augmenté. En 2016, 900 personnes en situation de handicap ont été accueillies aux Eurockéennes de Belfort (une augmentation de plus de 30 % sur un an), et 180 personnes ont été accueillies à Rock en Seine, soit trois fois plus qu’en 2015. » Depuis, d’autres lieux de culture (théâtres, opéras, musées) « ont souhaité à leur tour s’inscrire dans cette dynamique pour développer leur démarche d’accessibilité », relève le rapport de Malakoff Médéric.

Notes

(1) Etude réalisée du 3 avril au 17 mai 2017 sur Internet auprès d’un échantillon de 1 261 répondants, dont 933 personnes en situation de handicap et 328 accompagnants ou tuteurs.

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