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Le secteur déçu par la composition du nouveau gouvernement

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Au lendemain de l’annonce du gouvernement remanié dans la foulée des élections législatives et de la défection de plusieurs ministres (voir ce numéro, page 10), des voix du secteur social et médico-social se sont élevées, le 22 juin, pour s’inquiéter, une nouvelle fois, de la prise en compte insuffisante de ses champs d’intervention dans les portefeuilles ministériels.

« Les impasses sur le social se confirment ! », s’exclame l’Uniopss dans un communiqué. Pour elle, le remaniement « aurait pu être l’occasion de combler des lacunes importantes sur les champs de la solidarité », comme l’organisation l’avait demandé au lendemain du scrutin présidentiel(1). « Or force est de constater qu’il n’y a toujours pas de ministres ou de secrétaires d’Etat fléchés sur les personnes âgées, la jeunesse, la famille, le logement, la politique de l’autonomie, la politique de lutte contre l’exclusion et de l’inclusion » ou encore l’économie sociale et solidaire (ESS), énumère l’Uniopss, dont la crainte ne porte pas tant « sur la qualité ou les compétences des ministres nommés [que] sur le fait que certains portefeuilles sont si étendus qu’ils laissent peu de disponibilités pour des secteurs aussi importants ». Elle regrette l’occasion manquée de « donner un signal fort aux associations de solidarité et aux publics, souvent fragilisés, qu’elles accompagnent ».

Enjeux du vieillissement

Outre l’absence de portefeuille consacré aux personnes âgées et au vieillissement, Les Petits Frères des pauvres regrettent « qu’aucun conseiller ministériel ne soit clairement identifié sur ces thématiques au sein du ministère des Solidarités et de la Santé ». L’association suggère de « transformer le secrétariat d’Etat chargé des personnes handicapées en secrétariat d’Etat (ou ministère délégué) chargé des personnes handicapées et de l’autonomie », à condition que son périmètre englobe bien toutes les thématiques afférentes (logement, exclusion numérique, isolement, précarité, accès aux transports, etc.) ; ou de « nommer un délégué interministériel chargé du vieillissement, de l’autonomie et de la citoyenneté des personnes âgées et des personnes en situation de handicap, sous l’autorité du Premier ministre ». Ce délégué serait responsable de « la coordination de toutes les actions des différents ministères liées aux politiques de prise en charge du vieillissement et du handicap ».

L’Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA) s’inquiète également de la non-prise en compte des enjeux du vieillissement par l’Etat : elle rappelle que, selon l’INSEE, « les plus de 75 ans pourraient représenter plus de 16 % de la population française en 2050 », et souligne « la nécessité de mieux accompagner nos aînés tout au long de l’année, en établissement comme à domicile ».

Notes

(1) Voir ASH n° 3012 du 26-05-2017, p. 12.

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