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… et des associations critiquent le centre d’accueil parisien

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Alors que le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, pourrait annoncer l’ouverture de centres d’accueil pour migrants sur le territoire, en réponse à une demande également formulée par la maire de Paris, Anne Hidalgo, une vingtaine d’organisations – dont le GISTI (Groupe d’information et de soutien des immigrés), la Cimade, la LDH (Ligue des droits de l’Homme) ou le Secours catholique – ont critiqué le fonctionnement du centre parisien. « Dès l’annonce de la création du centre de la porte de la Chapelle, il était clair que le dispositif n’était susceptible de fonctionner que [si], à l’issue des quelques nuitées de “mise à l’abri” offertes à Paris aux personnes migrantes, ces dernières se [voyaient] proposer des places dans des lieux d’hébergement plus pérennes », commentent-elles dans un communiqué. Or, poursuivent les organisations, « les places en centres d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA) continuent de manquer cruellement, et si de nouvelles structures d’accueil de migrants ont été créées récemment, elles ne parviennent pas à pallier l’incapacité de l’Etat à abriter, constante depuis deux décennies ».

Pour un changement « radical »

En outre, les associations accusent le centre du XVIIIe arrondissement de ne pas assister correctement les personnes dans leurs démarches de demande d’asile, et même de les en empêcher. Elles jugent que, « loin d’être un lieu d’accueil et de [manifestation de] l’hospitalité de la Ville, [il] fonctionne de fait comme un centre de tri, auxiliaire (ou otage ?) de l’administration préfectorale ». Si « des lieux de premier accueil doivent être ouverts, afin que les exilés cessent d’être réduits à la vie dans la rue, à Paris comme à Calais, à Vintimille ou ailleurs », ils « doivent être réellement hospitaliers, conçus de telle sorte que les personnes y soient informées des possibilités qui s’offrent à elles, aidées et accompagnées dans leurs premiers pas en Europe », insistent les organisations.

Après avoir signé, mi-juin, avec près de 400 organisations et membres de la société civile, une pétition appelant à un « changement radical » de la politique migratoire en France, plusieurs associations d’aide aux migrants, dont le GISTI, la Cimade, Emmaüs International, Amnesty International et le CCFD-Terre solidaire, ont été reçues à l’Elysée le 26 juin. Elles y ont réitéré leur demande d’une conférence nationale sur l’accueil des migrants, sans avoir obtenu de réponse lors de cette rencontre.

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