Dans un avis rendu le 27 juin, le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) recommande l’ouverture aux couples de femmes et aux femmes célibataires de la procréation médicalement assistée (PMA). Celle-ci est réservée aujourd’hui aux seuls couples hétérosexuels en âge de procréer, qui souffrent d’infertilité ou qui risquent de transmettre une maladie grave à l’enfant. Néanmoins, dans le même avis, le CCNE reste opposé à la gestation pour autrui ainsi qu’au recours aux mères porteuses en France. Il avait déjà émis un avis semblable en avril 2010. Le comité se déclare aussi contre la proposition d’autoconservation des ovocytes pour toutes les femmes jeunes qui le demandent, en vue d’une éventuelle utilisation ultérieure. Alors candidat aux élections présidentielles, Emmanuel Macron avait déclaré, dans une lettre ouverte adressée aux associations LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels), vouloir attendre cet avis pour pouvoir « construire un consensus le plus large possible » sur la question de la PMA, qui « mérite un débat serein ». Tenant compte de l’avis favorable du CCNE, la secrétaire d’Etat à l’Egalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, a déjà évoqué l’hypothèse de « faire passer la PMA dans le cadre de la loi bioéthique » prévue « a priori » en 2018, en précisant toutefois que la décision reviendrait à la ministre de la Santé.
Côté cour
En bref – PMA.
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