Deux jours après l’interpellation des pouvoirs publics par le défenseur des droits sur la situation des exilés à Calais (Pas-de-Calais), plusieurs d’entre eux et 11 associations de solidarité – dont la Cimade, le Secours catholique et l’Auberge des migrants – ont annoncé, le 15 juin, leur décision de saisir le juge des référés du tribunal administratif de Lille « pour lui demander d’enjoindre aux autorités de respecter les libertés et les droits fondamentaux des exilés présents dans le Calaisis ». Ils sont aujourd’hui plus de 600, dont de nombreux mineurs isolés, à survivre dans la région, « dans des conditions effroyables », soulignent les requérants. « A l’absence totale de prise en charge sanitaire et sociale s’ajoutent une pression et un harcèlement policier constants destinés, prétendent les autorités, à “éviter tout point de fixation”. » Les associations dénoncent des entraves à la distribution de repas ou même simplement d’eau. La décision sur le référé, qui a été examiné le 21 juin, a été mise en délibéré au 26 juin. Alors que la situation des migrants est critique dans plusieurs endroits, plus de 200 organisations ont lancé un appel à la fin des violences policières contre les migrants et les personnes qui leur viennent en aide, ainsi qu’à « l’organisation d’une conférence nationale d’urgence pour qu’émergent des politiques alternatives d’accueil ».
Côté terrain
En bref – Calais.
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