Ouvrage d’anticipation

« Quels seront les impacts de la mondialisation, de l’accélération, des réseaux sociaux… sur le management de nos organisations et des hommes ? Que voudront dire les mots “agilité”, “collaboratif”, “long terme”… en 2030 ? », se demandent cent managers dont les points de vue ont été réunis par la Maison du management. La consigne était simple : ces hommes et ces femmes devaient parler de leurs convictions, de leurs intuitions, de leurs perceptions, sans langue de bois – « Vision et visions bienvenues. Créativité et humour appréciés. » Beaucoup sont des consultants ou des responsables d’écoles de commerce, mais la parole est aussi donnée à des personnalités du champ social et médico-social comme Hervé Sérieyx, vice-président de France Bénévolat, qui envisage, « sans trop de risques de [se] tromper », que l’efficacité d’un manager « dépendra de moins en moins de son ancienneté et moins encore du niveau de son diplôme, mais de plus en plus de ses qualités personnelles », comme la capacité de communiquer du sens et du goût aux objectifs ou celle de faire coopérer ensemble, « le plus heureusement possible », des personnes qui auront de moins en moins les mêmes statuts, les mêmes contrats de travail et donc les mêmes intérêts. Optimiste, Laurent de Chérisey, cofondateur de la fédération Simon de Cyrène – qui développe des lieux de vie partagés entre adultes handicapés et valides –, assure quant à lui : « Nos organisations prendront en compte leurs impacts sur le monde qui les entoure, et particulièrement sur ceux qui n’ont pas la chance de disposer d’une bonne santé. Mieux, elles sauront mobiliser leur intelligence collective et intégrer des objectifs sociétaux au bénéfice des plus démunis. »