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Changer ses lits médicalisés

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Tant par son coût que par son rôle, le lit médicalisé constitue l’élément central de la chambre du résident : il participe à son confort, mais aussi au cachet de l’ESMS. Pléthore de fabricants rivalisent d’innovations pour combiner fiabilité, ergonomie et esthétique.

Pour choisir les lits qui équiperaient son nouvel établissement, Philippe Marchand, directeur de l’EHPAD Mutualiste Bellevue Saint-Étienne ouvert en mai 2015, avait un critère : trouver un fournisseur ligérien. « Une fabrication française, c’est important dans le contexte économique global. Mais la proximité territoriale avec Les Ateliers du Haut-Forez a surtout permis qu’on se rende à l’usine pour découvrir la gamme puis de bénéficier d’un SAV rapide en cas de panne. » Le manager avait aussi à cœur d’investir dans des lits « pratiques d’utilisation pour les soignants ». Il a opté pour ceux de la ligne Floore, qui sont munis d’un panneau de mobilité en pied de lit.

Une ligne de lits qui connaît des évolutions constantes. « Nos clients nous demandent de nouveaux accessoires autour du lit (veilleuse de nuit, télécommande, connexions multimédia) et de nouvelles fonctions permettant plus d’ergonomie », explique Sylvain Pafundi, président des Ateliers du Haut-Forez, qui propose des lits médicalisés dans une gamme de prix de 600 à 1 500 €. Il constate aussi que les professionnels accordent de plus en plus d’importance à l’aspect « hôtelier » du mobilier, pour s’éloigner de l’image trop sanitaire du produit. « C’est important quand on sait que les lits ont une durée de vie de treize à quinze ans ».

C’est un des critères retenus par Isabelle Giron, directrice de la MAS Saint-Jacques-Roquetaillade, à Montégut (Gers), lors du renouvellement du parc de lits pour les 15 résidents : « Personnaliser les têtes et pieds de lit en imitation bois donne une ambiance plus conviviale à l’établissement : une fois le lit fait, on ne voit plus qu’il est médicalisé. »

Du cas par cas

Voici encore six mois, la MAS était équipée d’anciens lits disparates, acquis à différents moments. La directrice vient d’investir dans du mobilier esthétiquement plus homogène et qui tient compte des capacités résiduelles de chacun des résidents. « Pour ceux qui marchent et se lèvent la nuit, plutôt des lits surbaissés – appelés communément lits “Alzheimer” – ; pour d’autres, qui ont besoin de soins de nursing, des mécanismes qui permettent de monter les sommiers assez haut pour s’adapter à la taille des professionnels. » Elle poursuit : « Une attention particulière a été portée aux barrières de sécurité. »

Selon la directrice, le cahier des charges doit être établi au terme d’une réflexion menée avec l’ensemble du personnel – les ergothérapeutes, les kinés, les aides-soignants ont leur mot à dire. « Il faut aussi prendre en compte le sol de l’établissement et choisir la taille des roues du lit en fonction. Le freinage du lit est également important : je voulais un verrouillage centralisé par pédalier au pied du lit. »

Avant d’arrêter son choix, Isabelle Giron s’est rendue dans des salons professionnels et a étudié les catalogues de plusieurs sociétés. « Finalement, un seul prestataire, Invacare, a répondu à tous nos critères, pour des lits coûtant entre 1 200 et 1 500 €. » Elle glisse un conseil aux futurs acquéreurs de lits médicalisés : « Négociez une télécommande filaire supplémentaire, qui fonctionne sur n’importe quel lit en cas de panne… »

Directrice adjointe de l’EHPAD Maison-Ferrari, à Clamart (Hauts-de-Seine), Régine Clément remplace au fur et à mesure les 158 lits de sa structure par ceux de la marque Stiegelmeyer, achetés via La Plateforme médicale. Elle rappelle à ce sujet qu’il est important de s’assurer que le prestataire est capable, en plus de la fabrication du mobilier, d’en assurer la livraison, l’installation, la mise en service, le suivi et la maintenance.

Penser au matelas

« Les lits ne peuvent être vendus sans matelas, mais celui-ci est toujours facturé en supplément », pointe Gilles Timmerman, adjoint de direction à la MAS de Montégut. Souvent, les commerciaux, habitués à des commandes dans le secteur hospitalier, préconisent des matelas anti-escarres de classe II (pour les personnes alitées toute la journée), mais ceux-ci ne conviennent pas à tous les résidents. « Il vaut mieux faire du cas par cas en fonction des besoins de l’usager. Quel est son état de santé ? Faut-il l’aider à se positionner au lit ou se mobilise-t-il seul ? Doit-on investir dans un matelas à air, un surmatelas ? » Compter entre 500 et 900 € pour un matelas de qualité.

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