Recevoir la newsletter

Le financement des allocations de solidarité : un dossier urgent pour l’ADF

Article réservé aux abonnés

Le financement des trois allocations individuelles de solidarité, RSA (revenu de solidarité active) APA (allocation personnalisée d’autonomie) et PCH (prestation de compensation du handicap), est l’un des dossiers « urgents » que l’Assemblée des départements de France (ADF) compte mettre à l’ordre du jour de ses discussions avec le nouveau gouvernement, a annoncé Dominique Bussereau, président de l’association d’élus, à l’occasion d’une conférence de presse le 31 mai.

Si celui-ci a souligné que les données financières des départements ont été, en 2016, « moins mauvaises qu’en 2015 », notamment parce que les départements « ont contenu leurs dépenses de fonctionnement » et que la progression du RSA a ralenti (voir ce numéro, page 11), les difficultés des collectivités départementales pour faire face à la charge financière des allocations de solidarité demeurent, pour lui, d’actualité : « Cela va un peu moins mal, mais cela ne va pas bien pour autant et le problème structurel n’est pas réglé. »

Le principal sujet de tension reste le déficit de compensation financière apportée par l’Etat aux départements, avant tout pour le RSA. Celui-ci « est de moins en moins bien compensé, d’à peine 50 %, et les écarts et les disparités de moyens entre les départements s’accentuent », a déclaré Benoît Huré, président du groupe de la droite, du centre et des indépendants à l’ADF. D’autres méthodes de financement du RSA pourraient être envisagées, a-t-il argumenté, notamment la péréquation accrue entre les territoires riches et pauvres avancée par Jean-René Lecerf, président du conseil départemental du Nord. Mathieu Klein, président du groupe de gauche de l’ADF, a rappelé, lors de cette conférence de presse, que lui-même et d’autres élus sont favorables à une recentralisation du RSA – option à laquelle le candidat Emmanuel Macron s’était déclaré favorable. Il a par ailleurs plaidé pour une approche non « dogmatique » mais « résolue » de cette question de « solidarité nationale » : « Nous ne demandons pas que les départements soient déchargés de l’accompagnement des bénéficiaires du RSA, au contraire, mais nous voulons un choix clair sur le financement. »

Dominique Bussereau a précisé que l’ADF, dont les représentants avaient été reçus la veille par le ministre de la Cohésion des territoires, Richard Ferrand, était prête à rouvrir ces discussions avec le gouvernement « dans un esprit constructif ». La question sera sans doute à l’agenda de la conférence des territoires annoncée par le gouvernement pour cet été, conformément à l’engagement pris par Emmanuel Macron d’établir un « pacte de confiance » entre l’Etat et les collectivités(1). L’autre dossier urgent à discuter avec le gouvernement est celui de l’accompagnement financier des départements pour la prise en charge des mineurs non accompagnés, dont le nombre est passé de 14 300 fin 2016 à 18 000 aujourd’hui, a rappelé le président de l’ADF.

Notes

(1) Voir ASH n° 3001 du 10-03-17, p. 12.

Côté terrain

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur