Ce qui m’intéresse, c’est l’oralité des débats, au sens large de « ce qui se dit », mais aussi la gestuelle, les rituels, les émotions. En effet, aucun écrit ne retrace ce qui se déroule dans une salle d’audience française. Dans d’autres pays, comme en Italie ou en Suisse, il existe une retranscription accessible au public, et quand on demande à consulter un jugement, on peut lire tout ce qui s’est dit, quasiment revivre l’audience. En France, les débats sont enregistrés depuis peu, mais pour une utilisation strictement judiciaire. Donc, pour un ethnologue, c’est un terrain très riche et presque aussi « exotique » que d’accéder à une tribu lointaine.
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