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Réfléchir à son dispositif anti-intrusion

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La sûreté des biens et des locaux ne s’improvise pas. Il faut prévoir une étude préalable, veiller à la qualité des prestataires, et anticiper la maintenance du système.

« Nous avions déjà des systèmes anti-intrusion présents depuis longtemps dans nos EHPAD, mais nous voulions couvrir un peu plus d’espaces, et surtout avoir une technologie plus récente », raconte Fabienne Heulin-Robert, directrice de l’EPMS (établissement public médico-social) d’Amiens, qui gère quatre EHPAD dans la ville. En mai 2015, cette structure a lancé un appel d’offres sur le sujet. Le facteur déclencheur ? Un chat, repéré par un détecteur de mouvements et qui avait fait sonner accidentellement l’alarme. « Nous sommes désormais passés à des capteurs installés au niveau des ouvrants. C’est plus efficace que la surveillance d’une zone d’entrée. Il faut ouvrir une fenêtre ou une porte pour que l’alarme soit donnée », explique la directrice.

De la détection de mouvements…

Président du Syndicat des professionnels de la sûreté, de la vidéoprotection et de la détection incendie, Philippe Blin sourit de cet exemple : « Les systèmes de détection volumétrique – en fait, un radar qui détecte une présence dans une pièce – supposent des locaux vides la nuit, ce qui est rarement le cas des ESMS. » Précisant ensuite que ce type de système n’empêche pas les intrusions, mais les signale. A l’EPMS d’Amiens, l’alerte est doublonnée, par précaution : quand un capteur est activé, une alerte est envoyée sur le téléphone portable du personnel d’astreinte, avec indication de la zone concernée. Celui-ci doit se déplacer pour désactiver l’alarme. S’il ne s’acquitte pas assez vite de cette tâche, l’assistant technique commun aux quatre EHPAD, lui aussi averti automatiquement de la possible intrusion, appelle l’établissement pour voir si tout va bien. En cas d’absence de réponse, il joint la police. « Cela rassure les personnels qui travaillent de nuit, note Fabienne Heulin-Robert. Ainsi que nos résidents, qui savent que ce dispositif existe. »

Il faut également penser à la protection des accès : par exemple, des barreaux aux fenêtres du rez-de-chaussée, des badges individuels pour le parking ou pour les entrées… A l’EPMS, les portes anti-incendie qui s’ouvraient de l’intérieur avec une barre antipanique ont été remplacées : « Les salariés qui sortaient pour fumer une cigarette ou des résidents qui passaient par là pouvaient mal refermer la porte, remarque Fabienne Heulin-Robert. Nous avons adopté des boîtiers reliés à la centrale incendie, où il faut donner un coup de poing pour que l’issue s’ouvre. » C’est dire à quel point il est nécessaire de bien penser son projet anti-intrusion et de le coupler avec la protection anti-incendie. « Il est nécessaire de faire une analyse des risques avant tous travaux », insiste Béatrice de Bagneux, déléguée générale du Groupement professionnel des métiers de la sécurité électronique (GPMSE). « Il n’y a pas d’installation type, pas de standardisation possible. »

… aux caméras intelligentes

La vidéoprotection est un autre système actif de surveillance, « avec des logiciels qui rendent les caméras intelligentes », souligne Philippe Blin. Tout est désormais possible, jusqu’à la reconnaissance faciale pour les modèles les plus hauts de gamme. « On peut imaginer de programmer une plage horaire sur un point précis, pendant laquelle personne ne doit passer. » Au CHRS L’Equinoxe, à Montigny-le-Bretonneux, le site est télésurveillé, avec une barrière à l’entrée baissée à 22 heures et un accès par badges. Un gardien est présent 24 heures sur 24, surveille les écrans, et effectue des rondes régulières. « Cette présence humaine est rassurante pour le public accueilli, en majorité des femmes seules, avec enfants ou pas », précise Olivier Brossard, responsable logistique.

Cette complexité des systèmes nécessite de prévoir un contrat de maintenance, avec un professionnel capable de réagir vite pour résoudre les problèmes.

Choisir des professionnels certifiés

Pour choisir parmi la multiplicité des prestataires, les syndicats professionnels conseillent de privilégier les sociétés certifiées APSAD. L’AFNOR délivre d’ailleurs une certification conjointe APSAD et NF Service sur les services d’installation et de maintenance de systèmes de détection d’intrusion. « C’est une démarche volontaire qui montre le professionnalisme du prestataire », note Béatrice de Bagneux, du GPMSE.

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