Un arrêté réforme le certificat d’aptitude professionnelle (CAP) spécialité « petite enfance », qu’il rebaptise CAP « accompagnement éducatif petite enfance ». Cette nouvelle version du diplôme, toujours de niveau V, entrera en vigueur dès la rentrée 2017, la première session d’examen devant avoir lieu en 2019(1).
Pour mémoire, cette réforme s’inscrit dans le cadre de la rénovation des formations et des diplômes de la petite enfance – CAP « petite enfance », diplôme d’auxiliaire de puériculture et diplôme d’éducateur de jeunes enfants –, qui vise plusieurs objectifs. Il s’agit notamment de revoir les contenus de chaque formation en y intégrant un corpus commun « petite enfance » qui prévoit un renforcement des enseignements sur le développement de l’enfant, conformément aux préconisations du rapport « Giampino » sur le décloisonnement des métiers et des interventions dans le secteur de la petite enfance(2). Mais aussi de donner plus de perspectives de carrière aux professionnels en améliorant les passerelles entre les diplômes et en poursuivant leur modularisation.
L’arrêté définit le CAP « accompagnement éducatif petite enfance » comme le premier niveau de qualification du secteur de la petite enfance. Il permet l’accès à des formations délivrées par les ministères chargés de l’éducation nationale, des affaires sociales, de la santé et de la famille, de l’agriculture, du travail et de l’emploi et de la jeunesse et des sports.
« Le titulaire de ce diplôme est un professionnel qualifié qui exerce ses activités auprès de l’enfant de moins de 6 ans dans le souci constant du respect de ses besoins, de ses droits et de son individualité. Il participe, avec les autres professionnels, à la construction de l’identité et de l’épanouissement de l’enfant dans le respect des choix des parents, premiers éducateurs de l’enfant », énonce le référentiel des activités professionnelles du diplôme.
Le titulaire de ce CAP peut exercer son activité professionnelle en établissement d’accueil du jeune enfant (EAJE) – multi-accueil, crèches collectives, haltes-garderies, jardins d’enfants ou autres structures spécialisées –, en école maternelle, en accueil collectif de mineurs (ACM), à son domicile (comme salarié d’un particulier employeur ou d’une crèche familiale), en maison d’assistants maternels ou au domicile des parents (comme salarié d’un particulier employeur ou d’un organisme de services à la personne). Selon le contexte d’exercice professionnel, il est dénommé différemment (auxiliaire petite enfance, agent social, agent territorial spécialisé des écoles maternelles, garde d’enfant à domicile…).
Pour faciliter les passerelles entre ces différents contextes d’exercice professionnel, la formation comprend :
→ un socle commun, correspondant aux trois activités suivantes : « accompagner l’enfant dans ses découvertes et ses apprentissages », « prendre soin et accompagner l’enfant dans les activités de la vie quotidienne » et « inscrire son action dans le réseau des relations enfants-parents-professionnels » ;
→ des modules spécifiques à chacun des trois grands secteurs d’exercice possible (en école maternelle ; en EAJE et en ACM ; à domicile ou en maisons d’assistants maternels).
Ces activités sont décrites dans le référentiel des activités professionnelles du diplôme, annexé à l’arrêté. Le référentiel de certification, également annexé au texte, s’articule lui aussi autour de compétences communes aux différents contextes d’exercice professionnel et de compétences spécifiques à chacun d’eux.
La formation se déroule toujours sur deux ans avec une formation en milieu professionnel (stage) de 16 semaines, dont au moins la moitié doit être effectuée au cours de la dernière année de la façon suivante : quatre semaines minimum en école maternelle, EAJE ou ACM et quatre autres semaines en EAJE ou auprès d’un assistant maternel agréé ou d’un organisme de services à la personne offrant des prestations de garde d’enfants de moins de 3 ans.
La formation est organisée en six unités obligatoires et une unité facultative (langue), qui correspondent à des épreuves, ces unités et ces épreuves étant fixées en annexe de l’arrêté.
(1) La dernière session du CAP « petite enfance » aura lieu en 2018 avec une session de rattrapage en 2019 pour les candidats qui se sont présentés à une session précédente. A l’issue de cette session, le CAP « petite enfance » sera définitivement abrogé.