« Comme elle s’y était engagée, l’ANAS [Association nationale des assistants de service social] a commencé à réfléchir avec la FNEJE [Fédération nationale des éducateurs de jeunes enfants] et France ESF à la stratégie à mettre en œuvre pour permettre aux travailleurs sociaux de niveau III déjà diplômés d’accéder au niveau II (grade licence) », indique l’association dans un communiqué du 18 avril. Elle avait en effet évoqué cette piste de travail après les annonces de Ségolène Neuville, secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion, sur la non-rétroactivité de la reconnaissance au niveau II des cinq diplômes actuellement de niveau III, et l’arrêté du 27 mars permettant leur reclassement. « Il faut voir avec les ministères des Affaires sociales et de l’Enseignement supérieur à quelles conditions les diplômés avant 2021 peuvent accéder à ce niveau », explique Anne-Brigitte Cosson, la présidente de l’ANAS, selon qui les ministères pourraient notamment retenir le critère de l’expérience, à moins qu’ils exigent des modules à suivre sur les enseignements manquants.
Les trois associations ont, le 15 avril, adressé un courrier à Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, dont ont été également destinataires Ségolène Neuville et Brigitte Bourguignon, présidente du Haut Conseil du travail social, relayant leur souhait de « travailler le plus rapidement possible avec la prochaine équipe ministérielle et le Haut Conseil du travail social à l’élaboration d’un processus qui permette à l’ensemble des professionnel(le)s [actuellement de niveau III] d’accéder » au niveau II. François Soulage, chargé du suivi du plan d’action en faveur du travail social et du développement social, avait également indiqué aux ASH plaider dans ce sens(1). La non-rétroactivité du reclassement des diplômes « a provoqué un sentiment d’injustice et une incompréhension auprès des travailleurs sociaux qui depuis des décennies demandent cette reconnaissance », soulignent les signataires. Plusieurs syndicats et l’Organisation nationale des éducateurs spécialisés ont, de leur côté, demandé que le niveau II et le grade licence soient accordés sans condition à tous les diplômés de niveau III.