Finalement, seul Emmanuel Macron, représenté par Jean-Jacques Bridey, député-maire socialiste de Fresnes (Val-de-Marne), devait être présent le 27 avril à la présentation du manifeste d’Alliance villes emploi(1). Cette association nationale qui rassemble des élus locaux, délégués aux politiques d’emploi et d’insertion, avait en effet prévu, avant le premier tour de l’élection présidentielle, de convier les deux candidats qualifiés pour le second tour, à l’exception de Marine Le Pen. Organisée au Conseil économique, social et environnemental (CESE), cette rencontre devait permettre aux élus territoriaux de présenter au représentant du candidat du mouvement En marche ! « les politiques territoriales qu’ils ont développées pour gagner la bataille pour l’emploi et l’insertion des personnes ». Plusieurs temps d’échanges et de débats étaient prévus au cours de la matinée afin de connaître les orientations d’Emmanuel Macron en la matière et aussi de se prononcer sur les attentes d’Alliance villes emploi, qui plaide « pour une véritable stratégie territoriale de l’emploi et de l’insertion ».
Dans leur manifeste, les élus appellent à un « Grenelle de l’emploi ». Pour cela, Alliance villes emploi demande que soient examinées trois propositions. Tout d’abord, la reconnaissance des niveaux infrarégionaux comme étant « pertinents pour le développement et la mise en œuvre d’une politique partenariale efficace de l’emploi ». Ensuite, la reconnaissance du « droit à l’expérimentation et à l’innovation des collectivités territoriales et des intercommunalités en matière d’insertion et d’emploi ». Enfin, la reconnaissance des plans locaux d’insertion et d’emploi (PLIE) et des maisons de l’emploi (MDE) comme faisant partie du service public de l’emploi. L’association Alliance villes emploi demande d’engager leur développement sur l’ensemble du territoire français pour rendre possible une équité d’accès de tous les citoyens.
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