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L’apprentissage en voie d’être mieux reconnu dans le secteur sanitaire, social et médico-social ?

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La Fédération nationale pour l’apprentissage aux professions sanitaires et sociales (FNAPSS), qui se félicite d’être associée aux travaux sur la réingénierie des diplômes, demande un soutien de l’Etat à cette modalité de formation.

« Près de 40 000 structures, à peine 4 000 apprenti(e)s… quel paradoxe ! » C’est ce que relève la Fédération nationale pour l’apprentissage aux professions sanitaires et sociales (FNAPSS) dans un texte publié le 6 avril, qui demande une « politique pérenne de l’apprentissage prenant en compte la réalité d’un secteur professionnel porteur d’avenir »(1). Dans son bilan d’étape de la mise en œuvre du plan d’action en faveur du travail social rendu public le 21 mars, François Soulage soulignait que la mesure sur le développement de l’apprentissage n’avait pas encore été engagée, en particulier « faute de solutions permettant d’articuler les exigences de l’apprentissage et celles des diplômes d’Etat ».

Bonne nouvelle néanmoins, se félicite Corinne Déal, directrice générale du centre de formation des apprentis (CFA) Adaforss (Association pour le développement de l’apprentissage et la formation aux métiers sanitaires, sociaux et médico-sociaux), la fédération a obtenu d’être associée aux travaux qui s’ouvrent sur les référentiels de formation et de compétences des diplômes du travail social, dans le cadre de la réingénierie de ces derniers. « Le fait d’être autour de la table, pour la première fois, est une reconnaissance de l’apprentissage comme une voie d’excellence parmi d’autres pour la formation des jeunes », explique-t-elle, faisant valoir les forts taux de réussite au diplôme et d’insertion dans l’emploi enregistrés par les apprentis. « Nous voulions que le dispositif fasse partie intégrante de la construction des référentiels, au lieu d’être plaqué sur des référentiels existants », poursuit la directrice générale, non sans concéder que la démarche implique de bouleverser les pratiques existantes de l’alternance. Au-delà du chantier de la réingénierie des diplômes, la FNAPSS plaide pour la création d’une instance pérenne de coordination de l’apprentissage dans le secteur.

Volonté politique

Si « tout le monde est d’accord pour développer l’apprentissage » pour les métiers du sanitaire, du social et du médico-social, ajoute Corinne Déal, reste à « investir sur le plan financier et culturel » pour y parvenir. Estimant que cette modalité de formation souffre à la fois d’un déficit d’image et de soutien, la fédération propose d’agir sur plusieurs leviers, dont l’information du grand public « de l’existence de la formation d’infirmier(e) ou d’éducateur spécialisé, pour ne citer que ceux-là parmi la vingtaine de métiers du champ sanitaire, social et médico-social ouverts à l’apprentissage, du niveau V au niveau I ». Côté financement, elle fait état d’« engagements régionaux contrastés qui conduisent, nationalement, à une inégalité de traitement de l’apprentissage ». Alors que les secteurs public et associatif ne sont pas assujettis à la taxe d’apprentissage, elle appelle à un soutien de l’Etat, dont elle déplore le désengagement progressif du dispositif. « Même si les branches, notamment la branche associative sanitaire, sociale et médico-sociale, sont volontaristes et que des financements sont apportés par les OPCA [organismes paritaires collecteurs agréés], il est nécessaire d’apporter une aide aux employeurs, qui ont des contraintes économiques fortes », insiste Corinne Déal.

Déplorant par ailleurs la mise en concurrence avec les dispositifs d’aide à l’emploi des jeunes, en particulier les contrats d’avenir, la fédération plaide pour l’installation d’une instance de concertation, dans laquelle elle siégerait avec les branches professionnelles, « dont la consultation préalable à la mise en place de nouveaux dispositifs d’aide à l’emploi et à la formation éviterait bien des malentendus ». Elle préconise également d’ouvrir l’apprentissage à tous les titres professionnels du secteur et, dans toutes les régions, aux personnes de plus de 25 ans.

Notes

(1) La fédération, présidée par le Dr Philippe Cléry-Melin et dont le vice-président est Xavier Bombard, directeur général de l’association La Sauvegarde de Seine-Saint-Denis (ex-ADSEA 93), regroupe 16 CFA dont la spécificité est d’être « hors les murs », c’est-à-dire qu’ils ont installé des unités de formation par l’apprentissage au sein d’établissements de formation partenaires.

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