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En France via Calais

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« Ils voyaient l’Europe comme une chance. Dans le nord de la France, ils ont trouvé l’enfer »… Diffusé le 11 avril sur France 5 dans la case Le monde en face, lors d’une soirée spéciale consacrée à l’accueil des réfugiés, le documentaire de Thomas Dandois et Stéphane Marchetti sur les mineurs isolés étrangers de la « jungle » de Calais ne fait pas dans la demi-mesure. Tourné avant le démantèlement du lieu, il présente néanmoins le quotidien de Rafi, de Salman, de Saïd ou d’Ali, âgés de 10 à 12 ans, qui ont quitté la Syrie ou l’Afghanistan, et alerte sur la situation de ces enfants perdus qui n’ont qu’une idée en tête : rejoindre l’Angleterre.

Avant la diffusion de ce reportage centré sur les angoisses et les attentes des jeunes, un autre documentaire aborde, avec un tout autre ton, l’arrivée de réfugiés dans plusieurs petites villes de l’Hexagone, au lendemain du démantèlement de la « jungle ». Quand l’Etat ordonne l’évacuation des migrants, officiellement pour des raisons humanitaires, le 24 octobre dernier, quelque 6 400 personnes vivent encore dans ce campement de fortune. Après une répartition sur place, les hommes montent à bord des autocars qui les conduiront vers des centres d’accueil et d’orientation (CAO) pour une durée provisoire, au cours de laquelle chaque situation doit être examinée. Baluchon sur le dos, ils font montre d’optimisme, soulagés d’échapper aux terribles conditions de vie dans le bidonville. Mais comment vont-ils être reçus à destination ? Deux exemples sont mis en avant. A Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique), l’arrivée attendue des migrants soulève la polémique parmi la population, et des coups de feu sont même tirés sur la façade du bâtiment qui doit héberger 87 d’entre eux. Et à Oloron-Sainte-Marie (Pyrénées-Atlantiques), une commune proche de l’Espagne où les descendants de réfugiés républicains ne manquent pas, il est au contraire naturel d’« ouvrir sa porte à quelqu’un qui est en danger de mort chez lui », comme le dit Pierre-Louis, un enseignant à la retraite. Ici, les bénévoles s’organisent pour recevoir au mieux un Koweïtien et 11 Soudanais. Les nouveaux arrivants vont découvrir la mer pour les uns, la montagne pour les autres, entamer des cours de français, participer à des débats avec des lycéens et, peu à peu, commencer à s’intégrer dans l’espoir de devenir autonomes et de mener « une vie normale ». Les deux documentaires sont suivis d’un débat animé par Marina Carrère d’Encausse.

Après la jungle

Maxime Liogier – 62 min – Sur France 5, mardi 11 avril à 20 h 50

Calais, les enfants de la jungle

Thomas Dandois et Stéphane Marchetti – 58 min – Sur France 5, mardi 11 avril à 21 h 55

Culture

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