Dénonçant « des droits toujours bafoués », le Comité d’entente des associations représentatives de personnes handicapées et de parents d’enfants handicapés propose, pour le prochain quinquennat, d’adopter « sept lignes directrices indissociables et cumulatives pour lever les blocages à l’effectivité des droits des personnes en situation de handicap et de leurs familles ». Ces orientations concernent l’éducation et la scolarisation des enfants en situation de handicap, l’emploi des personnes handicapées, la lutte contre leur précarisation, l’habitat et le logement ou encore la politique de santé. Le comité réclame par ailleurs « une compensation qui réponde aux réels besoins des personnes » et une véritable égalité des chances.
Afin de débattre de ces revendications, il a reçu, le 3 avril, les représentants de quatre candidats à l’élection présidentielle : François Fillon, Benoît Hamon, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon. Un échange qui n’a pas, selon Arnaud de Broca, secrétaire général de la FNATH (Association des accidentés de la vie) et membre du Comité d’entente, donné lieu à de nouvelles annonces, mais qui a permis aux associations d’insister sur un point essentiel : la nécessaire coconstruction et la gouvernance partagée des politiques « handicap » entre elles et les pouvoirs publics. Le comité plaide en effet « pour une politique nationale construite avec les personnes sur la base de leurs expériences de vie pour partager les innovations et les pratiques inspirantes menées sur les territoires en France et en Europe ».
A noter qu’au lendemain du débat télévisé organisé le 4 avril entre les 11 prétendants à la fonction suprême, l’Association pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées (ADAPT), membre du Comité d’entente, a déploré que la question du handicap n’ait pas été abordée, alors que, fin 2016, un sondage révélait que 85 % des Français souhaitaient que les candidats s’engagent en faveur des personnes handicapées.