« Loin des objectifs zéro SDF, il est possible d’agir pour éviter la rue à certains, possible de secourir d’autres au plus vite et d’éviter leur embourbement dans des dispositifs inadaptés à leurs besoins, et aussi possible de travailler avec les personnes plus ancrées dans la rue à des solutions qui leur permettront de vivre plus dignement. » Parmi ses « 20 propositions pour enrayer la spirale de la grande exclusion », le SAMU social de Paris insiste sur l’importance des politiques de prévention. L’organisation plaide notamment pour l’instauration d’une « charte de responsabilité » qui engage les acteurs publics, dont le ministère de la Justice, les conseils départementaux et les hôpitaux, « pour créer des obligations de continuité de prise en charge jusqu’à la sortie vers une solution adaptée et un maillage avec les acteurs relais ». « Il est inadmissible de voir des jeunes de 18 ans, en fin de prise en charge par la protection de l’enfance, et donc par définition sans ressources et sans soutien familial, devoir avoir recours au 115 », souligne le SAMU social de Paris. Il estime qu’« à l’échelle de l’Ile-de-France, 10 000 places d’hébergement durable sont nécessaires immédiatement ». Dans une lettre ouverte du 15 mars à Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, Patrick Ollier, président de la métropole du Grand Paris, Michel Delpuech, préfet de la région Ile-de-France, et Anne Hidalgo, maire de Paris, Eric Pliez, le président du SAMU social de Paris, a appelé à « une conférence de concertation » avec les départements et les communes d’Ile-de-France pour définir un plan de sortie « des personnes à la rue et de relogement de celles qui sont depuis trop longtemps hébergées ».
Côté cour
En bref – Combien de sans-abri en 2022 ?
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