Dans « le contexte de la refondation de l’école tout comme celui de la réflexion sur l’évolution du travail social », une circulaire actualise les missions du service social de l’Education nationale en faveur des élèves en précisant son champ d’intervention, son fonctionnement ainsi que le cadre réglementaire et les conditions matérielles d’exercice de la profession. Elle abroge ainsi la circulaire du 11 septembre 1991 relative aux missions et fonctionnement du service social de l’Education nationale et celle du 28 juillet 1995 relative aux conseillers techniques de service social, à l’exception des dispositions relatives à l’action sociale en faveur des personnels.
Si le service social en faveur des élèves s’adresse à l’ensemble des élèves scolarisés dans les établissements publics d’enseignement, la circulaire donne la priorité au primaire. En effet, en fonction des priorités nationales et académiques (collèges des réseaux d’éducation prioritaire et écoles des réseaux d’éducation prioritaire renforcée, lycées professionnels, unités locales pour l’inclusion scolaire…) et des moyens alloués, les recteurs d’académie ont pour consigne de réorganiser progressivement les services afin que les personnels sociaux de l’Education nationale exercent leurs missions dans les écoles situées dans les réseaux d’éducation prioritaire qui rencontrent les plus importantes difficultés sociales (REP +), prioritairement en cycle 3 (qui regroupe les classes du CM1, CM2 et de 6e). Une intervention du service social dans le premier degré qui déplaît à certaines organisations syndicales (voir ce numéro, page 21). Elle vise, explique la circulaire, à favoriser au plus tôt la prévention et le repérage des difficultés, notamment sociales et familiales, susceptibles d’entraver les apprentissages des élèves et de faciliter, si besoin, une intervention précoce des services spécialisés.
Le service social doit aussi se concentrer, notamment, sur les jeunes en situation d’insertion professionnelle sous statut scolaire, ainsi que sur ceux relevant de dispositifs spécifiques de l’Education nationale en raison d’un handicap ou d’une maladie invalidante.
Les missions du service social en faveur des élèves s’exercent dans le cadre des priorités nationales suivantes :
→ prévenir l’échec scolaire, l’absentéisme et le décrochage scolaire en agissant sur les facteurs sociaux et éducatifs à l’origine des difficultés, en proposant un accompagnement social et en facilitant, si besoin, une intervention précoce d’autres services spécialisés ;
→ contribuer à la protection de l’enfance et des mineurs en danger ;
→ améliorer le climat social en participant à la prévention des violences et du harcèlement sous toutes leurs formes, en soutenant les élèves (victimes comme auteurs) et en assurant une médiation dans les situations de tensions, conflits et rupture de dialogue ;
→ participer à l’éducation à la santé et à la citoyenneté ;
→ concourir à l’inclusion scolaire des élèves en situation de handicap ou à besoins particuliers ;
→ participer à l’orientation et au suivi des élèves devant bénéficier d’une orientation spécifique ;
→ accompagner les parents dans leur fonction éducative ;
→ participer à la formation initiale et continue des travailleurs sociaux, en lien avec les établissements de formation.