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Quid de la réduction des risques en prison ?

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« La politique de réduction des risques et des dommages s’applique également aux personnes détenues, selon des modalités adaptées au milieu carcéral » prévoit, dans son article 41, la loi de modernisation de notre système de santé du 26 janvier 2016. Plus de un an après son adoption, dix organisations, dont Aides, la Fédération Addiction et l’Observatoire international des prisons, déplorent dans un communiqué « l’inertie des pouvoirs publics » et craignent de ne pas voir aboutir « un dossier vieux de nombreuses années », objet d’attentes exprimées à la fois par les associations d’usagers et du secteur de la réduction des risques, les professionnels de l’addictologie et de la santé en milieu pénitentiaire. Aujourd’hui, « les arbitrages du ministère de la Justice et du Premier ministre n’en tiennent pas compte », selon les signataires, qui déplorent que le sujet soit restreint « à une seule logique sécuritaire ».

Les organisations dénoncent la remise en cause du processus de mise en place de programmes d’échange de seringues en prison, alors que l’évaluation des expériences « au niveau européen montre non seulement une absence d’incidents, mais également une amélioration de la situation sanitaire des détenus injecteurs ». Si la direction de l’administration pénitentiaire « en venait à tolérer des seringues, celles-ci seraient confinées dans les unités sanitaires. Comme si chaque prison allait ouvrir une salle de consommation à moindre risque », rapportent-elles. Redoutant que le décret d’application de la loi de modernisation de notre système de santé ne soit enterré ou contraire aux besoins, elles demandent fermement « l’application des conclusions du groupe de travail lancé conjointement fin 2012 par les ministres de la Santé et de la Justice sur la réduction des risques en milieu pénitentiaire », l’application de la loi « santé » et « la mise en place d’un programme d’échanges de seringues en prison dans une optique de santé publique ». Contactée par les ASH au sujet de la parution du décret, la Chancellerie a renvoyé la balle au ministère de la Santé, dont les services ont indiqué ne pas avoir d’informations à communiquer.

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