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Isolement et contention en psychiatrie : la HAS publie des recommandations

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La Haute Autorité de santé (HAS) a publié, le 20 mars, des recommandations de bonnes pratiques visant à limiter le recours à l’isolement et à la contention en psychiatrie(1). Une publication saluée par les associations (voir ce numéro, page 25) et qui répond au vœu de la contrôleure générale des lieux de privation de liberté, Adeline Hazan, qui dénonçait, il y a près de un an, une utilisation de ces procédés « d’une ampleur telle qu’elle semble être devenue indispensable aux professionnels », alors que ces pratiques « ne peuvent être admises qu’en tout dernier recours »(2).

Réalisés, en psychiatrie, « dans le cadre d’une démarche thérapeutique », l’isolement et la contention mécanique « ne doivent être utilisés qu’en dernier recours, après échec des mesures alternatives de prise en charge », et doivent être réservés aux patients faisant l’objet de soins psychiatriques sans consentement, affirme ainsi la HAS, en précisant que « ces mesures ne peuvent avoir lieu que dans un espace dédié avec des équipements spécifiques ».

Parmi les autres dispositions considérées comme étant à mettre en œuvre en priorité « pour améliorer la qualité des soins délivrés aux patients », figure aussi la « prise en compte systématique de l’état clinique somatique » de la personne, et son information, en lui donnant, « au moment de la mise en place des mesures d’isolement et de contention mécanique, […] des explications claires concernant les raisons de ces mesures et les critères qui permettraient sa levée ».

En outre, « il est souhaitable d’aménager des espaces d’apaisement, comme alternative à l’isolement », plaide la HAS, qui invite aussi les professionnels à mener, « à la fin de toute mesure d’isolement ou de contention », une réflexion sur les conditions qui y ont conduit, avec le patient, d’une part, et en équipe, d’autre part. « Aucune mesure d’isolement ou de contention ne peut être décidée par anticipation ou “si besoin” », déclare encore la Haute Autorité de santé, qui fournit enfin, en annexe de ses recommandations, des exemples de fiches dont les établissements peuvent s’inspirer pour leur prise de décision ou la rédaction de leurs fiches de surveillance, de renouvellement et de levée des mesures d’isolement et/ou de contention.

Notes

(1) Isolement et contention en psychiatrie générale – Recommandations pour la pratique clinique – Disponible sur www.has-sante.fr, où sont également mis en ligne des fiches de synthèse, un argumentaire scientifique, des fiches de surveillance…

(2) Voir ASH n° 2962 du 27-05-16, p. 8.

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