Comment les structures de l’insertion par l’activité économique (SIAE) concilient-elles leur mission de réinsertion et leur activité de production ? La direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) a dressé une typologie des SIAE en fonction de leurs stratégies de formation et d’accompagnement. La comparaison des différents groupes montre que certaines privilégient un accompagnement de qualité des publics cumulant difficultés sociales et professionnelles et sont confrontées à des difficultés de financement, tandis que d’autres mettent l’accent sur leur activité de production en accueillant des personnes moins éloignées du marché du travail. D’autres encore, que l’on retrouve dans tous les types de SIAE, mais davantage parmi les entreprises d’insertion et les associations intermédiaires, misent sur les compétences de leurs salariés chargés de l’accompagnement, recrutent un public « relativement éloigné de l’emploi » tout en étant bien intégrées dans leur environnement économique. Ces structures, le plus souvent de grande taille, plus anciennes et « pluriactivités », sont plus nombreuses à répondre aux marchés publics, « ce qui peut s’expliquer par leur plus grande ancienneté dans le secteur » et leur reconnaissance par leurs partenaires. Par ailleurs, « leur intégration dans leur environnement économique leur permet probablement de davantage mutualiser les moyens et de mieux répondre aux exigences de ces marchés ». Leurs relations avec d’autres acteurs prennent également la forme d’une adhésion à un réseau d’entreprises hors IAE ou de la vente de prestations, « autant de motifs économiques favorisant le développement et la pérennité de ces structures ». Ces relations profitent également à leurs salariés en insertion, puisqu’elles leur permettent parfois de les faire recruter au terme de leur parcours.
Côté cour
En bref – Insertion par l’activité économique (IAE).
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