Recevoir la newsletter

BAD : agrément de trois avenants, dont l’un revalorisant la valeur du point

Article réservé aux abonnés

Signés lors de la commission mixte paritaire du 3 novembre dernier, les avenants n° 29, 30 et 31 à la convention collective de la branche de l’aide, de l’accompagnement, des soins et des services à domicile (BAD) du 21 mai 2010 ont été agréés par arrêté.

Valeur du point

Ainsi, l’avenant n° 31 porte rétroactivement la valeur du point de 5,355 € à 5,38 € au 1er août 2016. Comme l’avait alors expliqué l’UNA (Union nationale de l’aide, des soins et des services aux domiciles) aux ASH, cette revalorisation doit être financée par la part restante de l’enveloppe – représentant moins de 0,20 %, selon elle – qui avait été fixée par la direction générale de la cohésion sociale, en février 2016, pour l’évolution de la masse salariale en 2016(1).

Complémentaire santé

L’avenant n° 30 modifie, lui, les dispositions du régime complémentaire santé des salariés, qui s’appliquent depuis le 1er janvier dernier. Le texte revalorise ainsi légèrement le montant de la cotisation due par les salariés, qui s’établit, depuis cette date, à :

→ 42,53 € par mois TTC pour les salariés relevant du régime général de la sécurité sociale ;

→ 27,60 € par mois TTC pour les salariés relevant du régime local d’Alsace-Moselle.

En outre, depuis cette même date, les montants de la cotisation – répartie à parts égales entre l’employeur et le salarié – sont exprimés en pourcentage du plafond mensuel de la sécurité sociale en vigueur au jour de leur exigibilité. En clair, ils évolueront à l’avenir tous les 1er janvier en fonction de cette valeur.

Par ailleurs, cet avenant met à jour les cas de dispense d’affiliation des salariés au contrat collectif obligatoire « frais de santé » mis en place par leur employeur, au regard de la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2016. En effet, peuvent, entre autres, dorénavant être dispensés de s’affilier au contrat collectif les salariés bénéficiaires de la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) ou de l’aide à l’acquisition d’une aide à la complémentaire santé (ACS) ainsi que ceux couverts par une assurance individuelle « frais de santé » au moment de la mise en place des garanties ou au moment de leur embauche si elle est postérieure(2). Dans tous les cas, précise l’avenant, le salarié doit adresser, par écrit, sa demande de dispense à l’employeur, demande qui doit préciser la nature des garanties auxquelles il renonce. A tout moment, il peut revenir sur sa décision et solliciter, par écrit, son affiliation au contrat collectif « frais de santé » de son entreprise(3).

Enfin, le texte prévoit la possibilité pour l’employeur de verser aux salariés dont la durée du contrat de travail ou du contrat de mission est inférieure ou égale à trois mois une somme représentative de ce que ces derniers auraient consacré à leur complémentaire santé et à sa portabilité pendant un an. Possibilité, là encore, prévue par la LFSS pour 2016. En pratique, ce versement s’effectue sous la forme d’un « chèque santé », mais est conditionné au fait que l’intéressé soit couvert par un contrat d’assurance maladie complémentaire portant sur la période concernée et répondant aux critères des contrats responsables(4). Toutefois, précise l’avenant, reprenant les dispositions légales en la matière, l’employeur n’a pas à verser le « chèque santé » si le salarié bénéficie de la CMU-C, de l’ACS, d’une couverture complémentaire collective et obligatoire, y compris en tant qu’ayant droit, ou d’une couverture complémentaire donnant lieu à la participation financière d’une collectivité publique.

Garantie de maintien de salaire

L’avenant n° 29 concerne la garantie de maintien de salaire en cas d’arrêt de travail consécutif à une maladie ou à un accident professionnel ou non. Pour mémoire, ce texte réécrit l’article 1er du titre VII de la convention collective qui rappelle le principe de la garantie de maintien de salaire prévu par l’article L. 1226-1 du code du travail.

Sans changement, tout salarié ayant au moins six mois d’ancienneté dans l’entreprise bénéficie, en cas d’arrêt de travail consécutif à une maladie ou à un accident constaté par certificat médical et contre-visite s’il y a lieu, d’une indemnité complémentaire à l’allocation journalière versée par la sécurité sociale. L’avenant précise que l’employeur doit verser, chaque mois, le montant des indemnités à sa charge. A cet effet, le salarié doit lui fournir le relevé de prestations de la sécurité sociale dans les trois moissuivant le mois concerné. A défaut, l’employeur peut suspendre le versement des prestations de maintien de salaire, sauf pour les salariés qui ne sont pas éligibles aux indemnités journalières (IJ) de la sécurité sociale.

Si leur arrêt de travail se poursuit au-delà de la garantie de maintien de salaire – à savoir au-delà de 90 jours décomptés par année mobile –, les salariés peuvent bénéficier d’IJ « incapacité de travail » via leur garantie incapacité temporaire dès la fin de la garantie de maintien de salaire. Pour ceux ayant une ancienneté inférieure à six mois et qui ne peuvent donc pas bénéficier de la garantie de maintien de salaire, la garantie incapacité temporaire s’applique à compter du 31e jour d’arrêt de travail continu. Dans les deux cas, à compter du 1er janvier 2018, l’employeur devra aussi verser les IJ complémentaires chaque mois, sous réserve que le salarié lui transmette le relevé de prestations de sécurité sociale dans les trois moissuivant le mois concerné. A défaut, il pourra suspendre l’avance des prestations due au titre de la garantie incapacité.

Notes

(1) Voir ASH n° 2947 du 12-02-16, p. 6.

(2) Voir ASH n° 2944 du 22-01-16, p. 47.

(3) Dans ce cas, l’affiliation prendra effet le premier jour du mois qui suit sa demande.

(4) Est qualifié de contrat responsable un contrat qui respecte un cahier des charges destiné à améliorer le niveau de couverture minimale et à éviter de solvabiliser des soins pratiques à des tarifs excessifs par certains professionnels de santé.

[Arrêté du 1er mars 2017, AFSA1706818A, J.O. du 5-03-17]

Veille juridique

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur