Recevoir la newsletter

Les salariés du sanitaire, du social et du médico-social ont battu le pavé le 7 mars

Article réservé aux abonnés

« Médico-social en danger », « Pas touche à la CC 66 », « Marisol, entends-tu notre colère ? »… A l’appel des fédérations de la CGT, FO et SUD, les salariés du secteur privé non lucratif de la santé et de l’action sociale, rejoints par ceux de la fonction publique, se sont mobilisés le 7 mars contre la dégradation de leurs conditions de travail et de leur pouvoir d’achat, contre les coupes budgétaires subies par le secteur et pour la défense de leurs métiers. Dans les cortèges, les personnels soignants, largement représentés, et les travailleurs sociaux ont témoigné d’une mobilisation peu ternie par l’approche de la fin de la mandature présidentielle. « A Paris, 35 000 personnes ont manifesté, dont des délégations venues de Bretagne, de Franche-Comté, de Bourgogne, de Normandie, de Midi-Pyrénées, du Nord-Pas-de-Calais, de Champagne-Ardenne, de l’Isère, des Bouches-du-Rhône et de bien d’autres départements », s’est félicitée la fédération CGT de la santé et de l’action sociale, selon laquelle « plus de 40 manifestations se sont déroulées » en France le même jour.

Dans une perspective différente, la CFDT santé-sociaux avait, de son côté, déposé le 7 mars un préavis de grève nationale : « Au moment où des échéances électorales décisives vont avoir lieu, où la surenchère s’ajoute aux engagements démagogiques et aux opérations de séduction électorales irresponsables, où des dangers pèsent sur l’avenir de nos pratiques professionnelles par des logiques arithmétiques stupides, il est important de se faire entendre et comprendre de nos concitoyens », a expliqué la fédération dans un communiqué. Pas de revendications adressées au ministère, donc, mais, dans la lignée de sa campagne « Je suis une richesse » lancée en 2015, des mobilisations locales en forme de « charivari pour la santé, le social et le médico-social » pour sortir le secteur de l’invisibilité. A l’aide d’instruments de musique, de casseroles ou de sifflets, les personnels ont été invités à « se faire entendre, dans la rue, dans les établissements, sous les fenêtres des directions, des décideurs et financeurs publics qui ont la responsabilité de donner les moyens de poursuivre les missions des salariés et des agents ». De nombreuses mobilisations ont eu lieu, à Strasbourg, Besançon, Caen, Montfermeil, Limoges, Saint-Malo, en Corse, en Haute-Garonne…

La CFDT santé-sociaux a par ailleurs annoncé une enquête nationale, réalisée en ligne du 13 au 19 mars, sur les « effectifs réels dans les établissements de santé et les EHPAD [établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes] ». Celle-ci s’inscrit dans le cadre d’un chantier lancé par la Fédération syndicale européenne des services publics, qui a fait du sujet de la dotation en personnel pour assurer la sécurité des patients et la qualité de vie au travail un de ses thèmes de réflexion. La démarche vise les infirmiers, les aides-soignants, les aides médico-psychologiques, les auxiliaires de puériculture, les puéricultrices, les agents de service hospitaliers faisant fonction et les étudiants. Parmi les questions posées : le métier de la personne, le lieu de sa formation, le type d’établissement où elle exerce et le type de contrat dont elle dispose, l’organisation de ses journées de travail, sa perception de la qualité des soins et la sécurité des patients. L’idée est de « faire la transparence » sur la réalité des équipes car « les chiffres globaux, au niveau national, ou même d’un établissement, ne suffisent pas à la décrire », argumente la CFDT santé-sociaux.

Côté terrain

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur