En 2015, près de 91 000 jeunes de 18 à 25 ans ont bénéficié de 137 000 aides financières individuelles du fonds d’aide aux jeunes, soit une diminution de 7 % par rapport à 2013, indique une étude de la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES)(1). En 2015, 36 millions d’euros ont été dépensés sur les 41 millions d’euros du budget global du fonds, financé à 84 % par les conseils départementaux (le reste provenant notamment des collectivités territoriales et des organismes de protection sociale), mais pour des montants très inégaux. « A titre indicatif, les rapports entre les montants engagés par les départements et leur population âgée de 16 à 25 ans vont de moins de 1 € par jeune dans le Val-d’Oise à plus de 18 € dans les Vosges. Les budgets provisionnés pour l’année 2015 s’échelonnent de 25 000 € à presque 3 millions d’euros, pour atteindre environ 410 000 € en moyenne », précise l’étude.
Dans une quarantaine de départements, le fonds d’aide aux jeunes finance également des actions collectives – principalement des aides à l’insertion et au logement. Dans une trentaine, ses ressources alimentent aussi d’autres fonds ou organismes œuvrant pour les jeunes. A l’échelle nationale, le financement d’aides individuelles (pour un montant moyen de 193 €) représente 70 % de l’ensemble du budget consommé par les départements, soit 9 points de moins qu’en 2013. Ce qui peut en partie s’expliquer, souligne la DREES, par l’extension de la garantie « jeunes », « qui, en associant un accompagnement personnalisé à une allocation, réduit le nombre de personnes nécessitant une aide individuelle ».
La moitié des aides, dont l’octroi est motivé par l’accès de jeunes de moins de 25 ans à des besoins de première nécessité, ont une finalité alimentaire. Mais le fonds est aussi sollicité pour des aides aux transports ou à la formation. Par ailleurs, près d’une aide sur cinq est allouée en urgence. L’étude précise que 67 % des aides sont accordées à des jeunes qui ne sont ni scolarisés, ni en emploi, ni en formation, et 39 % à des jeunes « en situation incertaine vis-à-vis du logement ». La part des bénéficiaires d’aides individuelles du fonds d’aide aux jeunes parmi la population âgée de 16 à 25 ans est très inégale : elle varie de 0,2 % dans les Yvelines et en Corrèze à 4,6 % dans la Nièvre et s’élève à 1,2 % au niveau national.
(1) « Le fonds d’aide aux jeunes en 2015 » – Février 2017 – Disponible sur