Recevoir la newsletter

Surendettement : baisse du nombre de dossiers déposés en 2016 mais endettement global en hausse

Article réservé aux abonnés

Le nombre de dossiers de surendettement déposés auprès de la Banque de France en France métropolitaine a, sur un an, baissé de 10,6 % en 2016. Mais l’endettement global moyen des surendettés a augmenté de près de 15 % en cinq ans. Tels sont les principaux enseignements à tirer d’une enquête typologique sur le surendettement des ménages en 2016 – intégrant une comparaison sur cinq ans –, publiée par la Banque de France le 28 février.

Le nombre de dossiers de surendettement déposés s’est ainsi élevé à 194 194 contre 217 302 en 2015, confirmant une tendance à la baisse depuis trois ans (230 964 en 2014). Le net ralentissement depuis cinq ans des crédits à la consommation peut l’expliquer. Leur part dans l’endettement total des ménages est en effet passée de 58 % en 2011 à 39,3 % en 2016. Par ailleurs, 19,3 % des dossiers recevables l’an dernier ne présentaient aucun crédit à la consommation, contre seulement 10,5 % en 2011. Et, avec 20 619 €, l’endettement moyen au titre des crédits à la consommation a baissé de près de 4 600 € en cinq ans.

En revanche, en s’élevant à 42 334 €, l’endettement global moyen des surendettés en 2016 a augmenté de près de 15 % par rapport à 2011. Représentant 23,6 % de cet endettement global (contre 17 % en 2011), le montant des arriérés de charges courantes (logement, énergie, transports…) et des autres dettes (dettes familiales, cautions…) a augmenté de près de 38 % en cinq ans. La part des dettes immobilières dans l’endettement global a, elle aussi, progressé sur la même période, passant de 22,6 % en 2011 à 35,3 % en 2016. L’an dernier, 13,8 % (contre 8,7 % en 2011) des dossiers déposés étaient concernés par ce type de dette. Avec, en la matière, un endettement moyen de 107 987 € par dossier concerné, en augmentation de 12 735 € sur cinq ans.

Sur le profil des ménages surendettés, l’enquête 2016 met en évidence la prédominance des personnes vivant seules. La classe d’âge des 45-54 ans est par ailleurs la plus représentée (26,8 %) et concernant le logement, la Banque de France souligne la présence majoritaire de personnes locataires (76,3 %). Au regard de l’emploi, il ressort que 28,7 % des surendettés sont au chômage. 12,4 % n’ont pas de profession et 10,1 % se trouvent sans activité. Enfin, le niveau de ressources demeure faible, ce qui affecte les capacités de remboursement. Ainsi, dans plus d’un dossier sur deux, la capacité de remboursement est nulle, une tendance stable depuis 2011. Globalement, 80,8 % des nouvelles situations de surendettement se caractérisent par des capacités de remboursement modestes ou inexistantes (inférieures à 450 €).

Notes

(1) Disponible sur www.banque-france.fr.

Côté cour

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur