« Transplantés », entre 1963 et 1982, de La Réunion vers la métropole au motif de résoudre les problèmes de démographie galopante et de grande pauvreté que connaissait l’île, les « enfants de la Creuse »(1) vont bénéficier d’une aide financière pour pourvoir retourner sur leur terre d’origine. C’est ce qu’a annoncé la ministre des Outre-Mer, le 16 février, lors d’un point d’étape de la commission temporaire d’information et de recherche historique des Enfants de la Creuse, créée il y a un an pour faire la lumière sur ces déplacements forcés et qui doit rendre son rapport définitif au premier trimestre 2018(2).
Concrètement, pour leur permettre de « reconstituer leur histoire personnelle », les victimes de cette migration forcée vont bénéficier, « dès le mois qui vient », d’une « bourse de mobilité » qui sera gérée par l’Union départementale des associations familiales de La Réunion, a indiqué Ericka Bareigts. Mobilisable tous les trois ans, cette bourse permettra notamment de financer les billets d’avion pour La Réunion à hauteur de 90 % et 95 % d’un hébergement sur l’île sur la base de trois nuitées. Les « enfants de la Creuse » bénéficieront également d’un soutien psychologique et d’un accompagnement dans leurs démarches juridiques, grâce à une convention de partenariat entre l’Etat et l’Institut national d’aide aux victimes et de médiation.
(1) On les appelle comme cela parce qu’ils ont été majoritairement été accueillis dans ce département rural.