Dans le cadre de la réforme du brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport (BPJEPS)(1), un arrêté crée une mention « animation sociale » du BPJEPS spécialité « animateur », qui peut être proposée depuis le 1er janvier dernier. Il précise que, à compter du 1er septembre prochain, aucune session de formation conduisant à la délivrance de la spécialité « animation sociale » du BPJEPS ne pourra être ouverte. L’arrêté du 13 décembre 2005 régissant cette spécialité sera abrogé à compter du 1er septembre 2018. Toutefois, les candidats admis en formation avant cette date demeureront régis par ces dispositions.
D’après le référentiel professionnel du diplôme figurant en annexe 1 de l’arrêté(2), l’animateur exerce son activité professionnelle en toute autonomie et ses méthodes d’intervention s’inscrivent « dans une logique de travail collectif et partenarial, prenant en compte notamment les démarches d’éducation à la citoyenneté, au développement durable et de prévention des maltraitances ». Dans ce cadre, trois types d’emplois sont principalement visés : animateur social, médiateur et animateur/médiateur. Ce professionnel intervient auprès de tout public dans des structures relevant du secteur public (collectivités territoriales et établissements publics) ou du secteur privé (associations, structures marchandes…). Mais, « dans une grande mesure, les collectivités territoriales représentent des employeurs potentiels proposant la plupart du temps des emplois à temps complet », souligne le référentiel. L’animateur peut donc relever de plusieurs statuts : salarié du secteur public ou privé, travailleur indépendant ou responsable d’entreprise. Il sera enfin « fréquemment » amené à exercer son métier « selon des horaires “décalés” (en soirée, en week-end ou lors de vacances scolaires) ».
Pour pouvoir effectuer la formation conduisant à l’obtention de la mention « animation sociale » du BPJEPS spécialité « animateur », les candidats doivent répondre à des critères préalables, qui ont pour but de « vérifier [leurs] capacités à suivre le cursus de formation ». Ils devront ainsi :
→ être titulaires de l’une des attestations de formation au secourisme suivante en cours de validité : « prévention et secours civiques de niveau 1 » ou « attestation de formation aux premiers secours », « premiers secours en équipe » de niveau 1 ou 2, « attestation de formation aux gestes et soins d’urgence » de niveau 1 ou 2, « certificat de sauveteur secouriste du travail » ;
→ justifier d’une expérience d’animateur professionnel ou non professionnel auprès de tout public d’une durée minimale de 200 heures au moyen d’une attestation délivrée par la ou les structures d’accueil. En sont dispensés les candidats qui sont titulaires de l’un des diplômes ou titres mentionnés à l’annexe 5 de l’arrêté (brevet d’aptitude professionnelle d’assistant animateur technicien, diplôme d’Etat d’auxiliaire de vie sociale, titre professionnel agent de médiation, information, services…).
La mention « animation sociale » du BPJEPS spécialité « animateur » est constituée de quatre unités capitalisables (UC), correspondant aux quatre grands groupes d’activités du professionnel :
→ « encadrer tout public dans tout lieu et toute structure » (UC 1) ;
→ « mettre en œuvre un projet d’animation s’inscrivant dans le projet de la structure » (UC 2) ;
→ « conduire une action dans le champ de l’animation sociale » (UC 3). L’objectif, précise le référentiel professionnel, est ici de favoriser l’expression et le développement de la relation sociale, l’insertion sociale ou le maintien de l’autonomie de la personne ;
→ « mobiliser des démarches d’éducation populaire pour mettre en œuvre des activités d’animation sociale » (UC 4). Des actions qui, selon le référentiel professionnel, doivent être « centrées sur la socialisation, la participation des publics, l’émergence de projets et l’estime de soi sans recherche de perfectionnement technique et de développement de la performance personnelle ».
Ces unités capitalisables, dont le contenu est détaillé par le référentiel de certification figurant en annexe 2 de l’arrêté, sont attribuées au regard des épreuves certificatives définies en annexe 3. Toutefois, les personnes en possession de l’une des certifications mentionnées à l’annexe 5 de l’arrêté peuvent, par équivalence, obtenir certaines des unités capitalisables de la mention « animation sociale » du BPJEPS spécialité « animateur ». En tout cas, le titulaire d’au moins trois des six unités capitalisables parmi les UC 5, UC 6, UC 7, UC 8, UC 9 et UC 10 du BPJEPS spécialité « animation sociale », en état de validité et quel qu’en soit le mode d’acquisition, peut obtenir l’UC 3 et/ou l’UC 4 du BPJEPS spécialité « animateur » en adressant une demande en ce sens au directeur régional de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale ou au directeur de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale. Demande qui devra être étayée par un dossier relatif à son expérience et à ses qualifications. Sur cette base, le directeur ou le directeur régional délivrera à l’intéressé, sur proposition du jury de mention, l’une ou les deux unités capitalisables 3 et 4.
(2) Tous les référentiels de ce diplôme annexés à l’arrêté sont disponibles dans le B.O. Ville-Jeunesse-Sports-Vie associative n° 6 de novembre-décembre 2016.