L’inspection générale de la jeunesse et des sports (IGJS) a publié les résultats de sa récente mission d’évaluation des dispositifs de soutien à la vie associative au plan territorial(1).
Elle rappelle en préambule de son rapport que, reconnaissant l’importance du fait associatif, l’Etat s’est donné pour mission de contribuer à son développement à travers notamment le réseau des points d’appui à la vie associative (PAVA) ou bien encore la désignation de délégués à la vie associative dans les services déconcentrés du ministère chargé de la cohésion sociale.
Les principaux constats dressés par les inspecteurs sont plutôt négatifs. Ils notent ainsi qu’il existe de grandes disparités de situation et un manque de coordination des dispositifs, ce qui nuit à la compréhension de l’ensemble. Si les dispositifs de soutien présentent une physionomie « formellement satisfaisante », leur lisibilité est insuffisante, indique le rapport. Ils sont « nombreux, dispersés, sans réelles complémentarités » et « parfois difficilement repérables et concurrentiels entre eux ». Pour l’IGJS, les disparités tiennent, d’une part, à l’implication variable des représentants de l’Etat selon les régions et parfois au sein d’une même région au niveau des ressources humaines et, d’autre part, à la prolifération des acronymes et des appellations(2).
« Les rapporteurs ont pu mesurer lors des auditions que de nombreuses associations […] faisaient état d’une difficile compréhension de l’ensemble des dispositifs de soutien […], qu’ils apprécient parfois comme faits de pièces et de morceaux, sans véritable logique apparente. »
Pour améliorer le soutien public à la vie associative, les inspecteurs font plusieurs recommandations. Ils proposent notamment :
→ « l’actualisation et la simplification de la nomenclature nationale des PAVA qui pourraient […] être regroupés en deux niveaux : le premier généraliste en matière d’information et de conseil et le second dédié à l’accompagnement spécialisé » ;
→ « la refondation des missions des délégués régionaux et départementaux à la vie associative […] en les dotant d’une lettre de mission signée par les préfets précisant leur statut, le rôle interministériel de leur mission, la nature de leurs fonctions et la quotité de temps de service qui ne saurait être inférieure à un mi-temps, ainsi que les moyens qui leur sont alloués » ;
→ la création d’un « pôle ressources national des associations, à l’instar des pôles existants dans le champ du sport afin de promouvoir la vie associative et [d’]accompagner les réseaux d’acteurs » ;
→ l’actualisation et la simplification de la liste et de la cartographie nationale des PAVA.
(1) Disponible sur
(2) PAVA, DRA (dispositif régional d’accompagnement), DDVA (délégué départemental à la vie associative), Crajep (coordination régionale des associations de jeunesse et d’éducation populaire), CRIB (centre de ressource et d’information des bénévoles), etc.