Une circulaire commune aux ministères du Travail, de l’Intérieur et du Logement vise à faciliter l’accès des bénéficiaires d’une protection internationale (réfugiés et bénéficiaires de la protection subsidiaire) aux dispositifs d’apprentissage linguistique, d’insertion professionnelle et d’accès à l’emploi, en mobilisant via les préfets l’ensemble des acteurs parties prenantes.
L’enjeu est de taille, rappellent Myriam El Khomri, Bruno Le Roux et Emmanuelle Cosse. La France s’est en effet engagée à accueillir sur deux années 30 700 demandeurs d’asile en besoin manifeste de protection. Un flux auquel s’ajoutent les arrivées spontanées sur le territoire français de personnes qui sollicitent la protection de la France, en progression au cours de ces dernières années. Les ministres estiment ainsi que le nombre total de bénéficiaires d’un statut de protection devrait être compris entre 25 000 et 30 000 pour la seule année 2016. Les profils sont variés mais l’éloignement de l’emploi de ces personnes est principalement lié à leur manque de maîtrise de la langue française et à leur méconnaissance de l’environnement économique français.
Parmi eux, ceux qui ont exercé un ou des emplois dans leur pays d’origine sont en capacité de retrouver un emploi dans des délais courts tandis que ceux qui sont les plus éloignés de l’emploi doivent entrer dans un parcours d’accompagnement.
Les ministres rappellent à cet égard, en détail, les étapes du parcours d’insertion professionnelle d’un bénéficiaire de la protection internationale, de l’ouverture des droits une fois le statut de réfugié ou la protection subsidiaire octroyé à l’accompagnement vers l’emploi par le service public de l’emploi (orientation vers Pôle emploi ou une mission locale, accès aux dispositifs de formation ou d’insertion professionnelle…), en passant par l’accompagnement par l’Office français de l’immigration et de l’intégration et les formations de base indispensables.