Faciliter l’accueil des réfugiés en situation de handicap en France. Tel est l’objectif de la convention de partenariat signée le 18 janvier par le président de la Fédération des APAJH (Association pour adultes et jeunes handicapés), Jean-Louis Garcia, et le président du SAMU social international, Xavier Emmanuelli. Selon ce texte, les deux organisations ont décidé « de s’associer dans le cadre du projet Domeus [dispositif mobile européen urgence et soins], pour favoriser en France l’hébergement et/ou l’accompagnement spécialisé et adapté de demandeurs d’asile et de réfugiés en situation de handicap, ainsi que des membres de leurs familles ». Le projet, dont le comité de pilotage est composé des exécutifs des deux parties, tout en étant ouvert à d’« éventuelles nouvelles organisations partenaires », vise, en premier lieu, à « aller à la rencontre des migrants-demandeurs d’asile-réfugiés en situation de vulnérabilité prioritaire en Grèce et dans les pays de transit du pourtour méditerranéen (Liban, Italie, Jordanie, Turquie…) pour leur fournir des soins et services appropriés sur place ». Les deux organisations se donnent également pour mission d’« identifier ceux pour lesquels les soins et services appropriés ne sont pas disponibles dans les pays de transit, et de leur trouver en France des places d’hébergement spécialisé en adéquation à leurs besoins et permettant à proximité l’hébergement de leurs familles ». Leur partenariat doit permettre « d’orienter et soutenir ces personnes dans la démarche juridique de demande d’asile, de réinstallation humanitaire et de visa humanitaire, depuis l’instruction des demandes dans les pays de transit, jusqu’à l’accueil dans les structures et services identifiés en France ».
Le projet, dont le pilotage général est assuré par le SAMU social international, repose sur des unités mobiles juridiques et pluridisciplinaires (médico-psycho-sociales) en Grèce et dans les pays de transit, ainsi que sur une « plateforme inter-organisation d’accueil en France ». Une équipe de la Fédération des APAJH apportera un appui aux unités mobiles et, sur place, « viendra en soutien afin d’évaluer finement les attentes et besoins des migrants en situation de handicap », précise un communiqué de la fédération. « Dans un second temps, l’APAJH identifiera les structures médico-sociales les plus appropriées et facilitera la coordination des acteurs du handicap en France dans le cadre de la demande d’asile et l’établissement du dossier MDPH [maisons départementale des personnes handicapées] des réfugiés en situation de handicap. » La Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie « sera sollicitée dans le cadre de financements dédiés » au projet, précise également la Fédération des APAJH.