« Je suis surpris des erreurs qui sont commises par des managers qui n’ont pas une connaissance suffisante de leurs qualités et de leurs faiblesses », pointe Christophe Déal, directeur des ressources humaines (DRH) et des relations sociales à la PJJ (protection judiciaire de la jeunesse), selon qui « un bon manager doit d’abord se connaître ». Dans le dossier que Les Cahiers dynamiques, revue de la PJJ, consacrent à l’encadrement, il précise : « Le bon directeur doit savoir quelle est sa réaction par rapport à la colère, quels sont ses facteurs de stress, comment il supporte la tension, le conflit… » Le DRH reconnaît cependant que cette sensibilité n’est pas forcément innée et que les formations en management sont incontournables. Responsable du plan de formation de l’institution, il compte, ces prochaines années, axer les efforts sur cet enjeu, avec comme objectif de tendre vers un management bienveillant.
Le lecteur plonge ensuite dans le carnet de bord – livré quasiment in extenso – d’une responsable d’unité éducative qui entame sa formation pour devenir directrice. Entre décembre 2014 et juin 2016, celle-ci retrace une période qu’elle décrit comme « un parcours du combattant », où la complexité du métier lui apparaît dans toutes ses dimensions. Autre article passionnant, la « confrontation » sur le sujet de l’encadrement entre deux directeurs du secteur public et une directrice générale d’association, qui finissent par découvrir qu’ils ont plus de choses qui les rapprochent qu’ils ne le croient – notamment une vision commune de l’intérêt de l’analyse des pratiques managériales et de la supervision.