Le président de la République a annoncé, le 17 janvier à Paris, le lancement de la « Fondation pour l’investissement social et le développement humain », dite FISO. Placée sous l’égide de la Fondation agir contre l’exclusion, portée par quatre ministres et secrétaires d’Etat (affaires sociales, travail, personnes handicapées et enseignement supérieur) et présidée par Isabelle Kocher (directrice générale du groupe Engie), elle a pour objectif de « soutenir des projets de recherche destinés à évaluer des expérimentations sociales associant les pouvoirs publics, des entreprises et des associations ».
Il s’agit plus précisément d’« identifier les projets les plus efficaces pour encourager l’innovation en matière de politiques de solidarité, démontrant ainsi qu’elles peuvent être considérées comme de réels investissements en évaluant leur impact de façon globale : coûts évités, retour à l’emploi, mobilité sociale, prise d’initiatives, coopération entre acteurs… », expliquent Marisol Touraine et ses collègues dans un communiqué. Les projets seront sélectionnés avec l’appui d’un conseil scientifique composé de chercheurs renommés tandis qu’un panel citoyen contribuera à leur évaluation.
Exemple donné par la secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion, Ségolène Neuville : le projet « Working First » – actuellement mis en œuvre à Marseille –, qui propose à des personnes en grande précarité ayant des troubles psychiques un accompagnement intensif et personnalisé vers l’emploi, pourrait faire l’objet d’une évaluation dans le cadre de la FISO afin de démontrer son intérêt, avant que soit envisagé un déploiement à plus grande échelle.