la grande promesse ». Dans cet ouvrage Hugues Sibille, président d’honneur de l’AVISE (Agence de valorisation des initiatives socio-économiques), qu’il a fondée en 2002, président de la Fondation Crédit coopératif et du Labo de l’ESS, livre sa conception de l’innovation sociale, de son potentiel, mais aussi de ses limites. « Fille de la nécessité », pour opposer à la crise des solutions concrètes, écrit-il, l’innovation sociale est portée par des visions politiques différentes, les uns la considérant comme une voie de transformation, les autres comme une source de désengagement de la puissance publique. Or le sujet « doit être considéré comme suffisamment sérieux pour donner lieu à un débat public ouvert et non s’étioler dans un consensus mou », invite le spécialiste de l’économie sociale et solidaire. Empiriquement, l’innovation sociale « n’est ni la financiarisation du social aux mains d’un capitalisme cynique, ni le couteau suisse de la révolution sociale », selon Hugues Sibille, qui y voit plutôt un moyen de « réenchanter » la politique selon un principe d’action : « voir grand, commencer petit, aller vite ». Dans ce livre « engagé mais sans dogme », il propose une réflexion sur la définition de l’innovation sociale, à distinguer de l’initiative innovante, et d’éclairer le débat sur le recours aux financements privés. L’ouvrage revient aussi sur la notion « d’écosystème des innovations sociales » et sur la question de l’évaluation de l’impact social.
Côté terrain
En bref – « Innovation sociale,
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