Un an après son « livre noir » sur les « bannis de la République » chiffrant à 6 500 le nombre de personnes handicapées contraintes au départ à l’étranger faute de solution en France (voir ASH n° 2930 du 23-10-15, page 18), l’Unapei (Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis) souligne qu’un rapport sénatorial confirme ce qu’elle dénonce « depuis des années ». Rendu public le 14 décembre, ce document sur la prise en charge des personnes handicapées françaises dans des établissements situés en dehors du territoire national, principalement en Belgique, qualifie en effet ce phénomène de « préoccupant » (voir ASH n° 2990 du 30-12-16, page 5). Réagissant à ce constat, l’Unapei déplore que les exils aient « continué et même augmenté » en 2016 malgré les annonces du gouvernement. « Combien de temps faudra-t-il encore attendre avant que le drame des exils forcés en Belgique trouve un terme ? », interpelle l’organisation par la voix de son nouveau président, Luc Gateau, pour qui « délocaliser notre obligation de solidarité est humainement inacceptable et économiquement insensé ». Il appelle donc le gouvernement à prendre « des mesures fortes » et à « financer des solutions d’accompagnement adaptées sur l’ensemble du territoire français ».
Côté terrain
En bref – Exil des personnes handicapées.
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