Florence Mautret enseigne en classe de CM2 dans une petite école grenobloise. Mère célibataire, elle dispose d’un logement de fonction dans l’établissement. Son fils et elle vivent donc dans cet espace clos, une ruche bouillonnante dont ils sortent peu. Chaque matin, Florence retrouve ses élèves, Mme Duru – l’auxiliaire de vie scolaire qui s’occupe de la petite Charlie –, une professeure stagiaire ainsi que son fils Denis qui, à son grand regret, est aussi dans cette classe unique. L’institutrice se passionne pour son métier de transmission, au point de délaisser sa vie personnelle. Elle se prend d’affection pour Sacha, un élève d’une autre classe, en CM1, dont les enfants se moquent parce qu’il « sent mauvais ». Florence apprend que l’enfant vit seul chez lui depuis dix jours, sa mère étant partie sans donner de nouvelles. Le garçon pose un cas moral au personnel de l’établissement : prévenir ou pas les services sociaux ? Chacun y répond à sa façon dans le film Primaire. Quand le directeur préfère confier le garçon à son ex-beau-père, la maîtresse de Sacha veut transmettre une information préoccupante, tandis que Florence cherche à retrouver la mère abandonnique avant qu’on lui retire son enfant. Un jour, Sacha fait preuve de violence et la police est appelée. Pour Florence, le placement en foyer est un échec. De là à remettre en cause sa vocation…
La réalisatrice Hélène Angel a passé deux ans dans des classes pour écrire avec le plus de justesse possible sur le métier d’enseignante, et pour le comprendre de l’intérieur. Son film, un beau portrait de femme, est très justement interprété tant par Sara Forestier, la comédienne principale, que par l’ensemble des enfants.
Primaire
Hélène Angel – 1 h 45 – En salles le 4 janvier