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Précarité : de plus en plus de jeunes à la rue, s’alarme la FNARS

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Les 18-24 ans sont de plus en plus nombreux à demander un hébergement au 115, s’inquiète la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (FNARS), qui a publié, le 21 décembre, la synthèse de son baromètre des appels au numéro d’urgence en novembre(1) : « Sans RSA [revenu de solidarité active] avant leurs 25 ans, les jeunes sans emploi et en rupture familiale sont parmi les plus touchés par la situation économique actuelle et certains d’entre eux, de plus en plus nombreux, n’ont d’autre recours que d’appeler le 115 pour trouver un toit. »

En novembre, 3 964 jeunes ont fait cette démarche (+ 11 % en un an), soit 16 % du public qui se tourne vers le 115. Les deux tiers des jeunes à la rue sont seuls – ils représentent d’ailleurs 22 % du public isolé recensé dans l’échantillon. Plus d’un sur deux est d’origine étrangère extracommunautaire (51 %) et 42 % sont de nationalité française. Le taux de non-attribution faute de places disponibles s’élève à 70 % pour les 18-24 ans, et plus de la moitié de cette classe d’âge (53 %) n’a jamais pu obtenir d’hébergement après avoir fait appel au 115 (un taux équivalent au reste de la population). Les jeunes subissent en revanche « davantage l’alternance de l’aide : ils sont 27 % à avoir bénéficié quelques fois d’un hébergement contre 24 % pour le public total ». Ils « sont aussi moins nombreux à être systématiquement hébergés (20 % contre 24 % du public total) ».

La FNARS constate, plus généralement, une hausse du nombre de personnes qui n’ont pas obtenu de réponse positive après avoir sollicité le numéro d’urgence : « Avec 12 846 personnes jamais hébergées en novembre, en augmentation de 12 % sur un an, ce sont 53 % des appelants au 115 qui n’ont pas obtenu de solution d’hébergement » (soit 66 % des demandes). Pour la fédération, « l’ouverture trop tardive des hébergements, en nombre insuffisant, et l’absence de sortie vers le logement expliquent cette situation critique dans un grand nombre de métropoles ».

Au total, plus de 110 000 demandes ont été adressées aux 115 des 45 départements de l’échantillon, dont 97 663 concernaient un hébergement (+ 3 % par rapport à la même période en 2015), de la part de 24 375 personnes différentes (+ 6 % en un an). En plus des jeunes, cette progression touche particulièrement les hommes seuls (+ 6 %) et les personnes en famille (+ 11 %). Parallèlement, les demandes de prestations comme l’aide alimentaire, les soins ou les maraudes progressent aussi (+ 13 %), dans 20 des 45 départements visés.

Enfin, au vu de la hausse de 6,5 % du recours à l’hébergement hôtelier – qui concerne surtout les familles (+ 12 %) –, la FNARS s’interrroge sur « la capacité du plan de réduction des nuitées hôtelières à faire face à l’augmentation des sollicitations et à proposer des solutions alternatives inconditionnelles ».

Notes

(1) Baromètre du 115 – Novembre 2016 – Disponible sur www.fnars.org.

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