En février dernier, un décret et un arrêté ont créé le diplôme d’Etat d’accompagnant éducatif et social (DEAES), qui fusionne les diplômes d’Etat d’auxiliaire de vie sociale (DEAVS) et d’aide médico-psychologique (DEAMP) ainsi que la fonction d’accompagnant des élèves en situation de handicap(1). Il ne manquait plus qu’une instruction de la direction générale de la cohésion sociale (DGCS), aujourd’hui disponible, qui apporte des précisions complémentaires concernant l’organisation de la formation proposée depuis la rentrée 2016, la délivrance du diplôme et le fonctionnement des établissements de formation.
La question des passerelles vers d’autres certifications, en revanche, est « encore en cours d’examen avec les autres ministères certificateurs », précise la DGCS.
Peuvent effectuer la formation préparant au DEAES :
→ les candidats en formation initiale (apprentissage ou voie directe) ;
→ les candidats au titre de la formation professionnelle continue ;
→ les personnes ayant acquis des domaines de compétences par la voie de la validation des acquis de l’expérience (VAE) et qui souhaitent acquérir les domaines de compétences manquants par la voie de la formation ;
→ les personnes titulaires des DEAVS, DEAMP ou du DEAES souhaitant obtenir une autre spécialité.
Pour y accéder, ils doivent subir une épreuve écrite d’admissibilité et une épreuve orale d’admission, les deux notes ne pouvant se compenser entre elles. Les candidats ayant obtenu la même note à l’épreuve d’admission doivent être départagés au regard de critères définis dans le règlement d’admission du centre de formation. Par ailleurs, les candidats exemptés totalement ou partiellement de l’épreuve d’admission, notamment ceux qui présentent le diplôme par la VAE, doivent, eux, se présenter à un entretien avec un responsable pédagogique de l’établissement de formation afin de déterminer un programme individualisé de formation ainsi que leurs aptitudes à s’inscrire dans son projet pédagogique.
Pour mémoire, l’étudiant doit effectuer 840 heures de formation pratique, réparties sur deux à trois stages qui portent sur l’ensemble des domaines de formation(2). Si le volume horaire rattaché à chaque domaine de formation n’est pas précisé, il appartient aux établissements de formation d’adapter les stages selon le parcours de l’étudiant, précise la circulaire. En revanche, ils doivent réaliser un stage de sept semaines au moins sur un site en lien avec la spécialité choisie et couvrant l’ensemble des domaines de formation. Il conviendra par ailleurs d’« être vigilant » à l’égard des candidats en période de professionnalisation, souligne la DGCS : le site de leur stage professionnel, d’une durée d’au moins 140 heures, doit être « en adéquation avec la spécialité choisie et couvrir les quatre domaines de formation ».
(2) C’est-à-dire « se positionner comme professionnel dans le champ de l’action sociale », « accompagner la personne au quotidien et dans la proximité », « coopérer avec l’ensemble des professionnels concernés » et « participer à l’animation de la vie sociale et citoyenne de la personne ».