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Maintenir à bonne température

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Pour le chauffage des ESMS, l’objectif est de trouver des modes de consommation à moindre coût tout en assurant un maximum de confort au collectif.

En septembre 2015, Jean-Charles Lecocq, directeur du centre Cantoloup Lavallée, à Saint-Clar (Gers), inaugurait le nouveau système de chauffage de ses bâtiments (une MECS, un EHPAD et un FAM) : une chaufferie à bois (voir photo), fruit d’un projet mûri pendant deux ans. « La préparation en amont est primordiale, insiste le directeur. Nous avons étudié divers scénarios avec plusieurs solutions de chauffage possibles. » Le système choisi est composé de deux chaudières de 225 kW chacune, alimentées par des plaquettes de bois, et d’une chaudière au gaz, récupérée sur le circuit déjà existant et utilisée en secours. Un montage élaboré en remplacement de chaudières au fioul arrivées en fin de vie.

Combiner deux modes d’énergie

D’un coût total de 700 000 €, le chantier a été financé à 40 % par la région Aquitaine, les fonds européens et l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie). « Au vu des économies réalisées après une année d’utilisation, et 400 tonnes de bois consommées, l’amortissement devrait être réalisé en six années pour la partie financée par l’établissement », prévoit Jean-Charles Lecocq. A Saint-Sébastien-sur-Loire (Loire-Atlantique), l’ESAT ARTA accueille 40 travailleurs, « dont une majorité de personnes cérébrolésées dont le “thermostat corporel” dysfonctionne », précise Jean Philippe, responsable de production, avant de souligner : « Il est donc important de leur assurer un confort thermique, surtout quand ils travaillent de manière statique (ils conditionnent du sel de Guérande). » Lors de l’ouverture de bâtiments neufs en 2006, la direction a opté pour un bâtiment « haute qualité environnementale » mêlant deux systèmes : un puits canadien, qui permet d’obtenir une température de 14 °C sans chauffage, combiné avec une chaudière à granulés de bois (ou pellets). « On se fait livrer trois fois par an – ce qui revient à environ 10 000 € pour 3 500 m2 à chauffer », précise Jean Philippe. Un responsable de site contrôle le niveau de pellets et relance la commande au fournisseur. Le chauffage au sol, qui s’enclenche en fonction des températures via une sonde extérieure, est allumé depuis le début octobre. Tout écologique qu’elle soit, cette solution ne convient pas à tout le monde : Logisens, l’Office public de l’habitat du Cantal, a fait un choix différent pour ses 12 EHPAD. « Dans notre région et avec ce public, le chauffage est allumé près de onze mois dans l’année, pointe Daniel Dayral, directeur du service “patrimoine”. Pour nos résidences implantées sur des communes où arrive le gaz naturel, nous avons choisi cette option pour ne pas avoir de souci de livraison. On ouvre le robinet et le combustible est là ! En termes de coût, l’ouverture des marchés permet de lancer des appels d’offres et d’obtenir des prix à la baisse. » Dans les communes hors de ces zones de gaz, en milieu rural, les établissements anciens avaient des systèmes de chauffage au fioul devenus vétustes. Logisens est passé au propane. « C’est plus propre et moins cher sur des gros volumes, fait valoir Daniel Dayral. L’installation est facilitée avec des cuves enterrées. Notre prestataire Antargaz a installé des télérelèves pour éviter la panne : quand on atteint un seuil, une livraison arrive automatiquement. »

Le plus important, c’est l’isolation

« Dans le secteur social et médico-social, la typologie des occupants fait que le niveau de température de consigne est de 22-23 °C. Ce n’est pas compliqué à atteindre, du moment que le bâtiment est bien ventilé et isolé », pointe Sevi Gbaguidi, thermicien à Keeplanet. Son métier consiste à apporter du conseil pour les économies d’énergie, à déterminer les besoins du bâtiment, à identifier les fuites de chaleur, à quantifier les besoins en chauffage et en climatisation… « Concernant le type de chauffage et de combustible à adopter (énergies renouvelables, gaz, électrique), tout dépend de l’objectif visé par le client, ajoute–t-il. Nous sommes indépendants des fournisseurs, mais conseillons sur les aspects confort, et notamment sur les systèmes de diffusion de l’énergie (radiateurs à eau ou planchers chauffants). Selon la situation géographique d’une structure, son altitude, son orientation, sa superficie, ce ne seront pas les mêmes besoins. » L’ingénieur invite les établissements à mettre en place des compteurs par type d’énergie et par salle, ce qui permet de suivre l’ensemble des consommations d’une année à l’autre. « Le bâtiment est un outil, il faut le gérer comme on gère d’autres postes de l’institution. »

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