La Commission européenne a présenté, le 7 décembre, une série de mesures pour soutenir l’emploi, le volontariat et l’éducation en Europe. La mesure phare de ce paquet porte sur la création d’un « corps européen de solidarité ».
Cette plateforme(1) vise à accompagner les jeunes entre 18 et 30 ans qui désirent s’engager dans des activités de solidarité dans l’Union européenne. Elle proposera deux filières : soit des projets de volontariat relatifs à des activités à plein temps et non rémunérées, soit des projets professionnels offrant la possibilité de trouver un emploi, un stage ou un apprentissage. Toutefois, la Commission ne propose aucun nouveau financement ; l’initiative devra s’appuyer sur des programmes de financement existants au moyen d’appels à propositions. A priori, les jeunes de la filière « volontariat » verront leurs frais de subsistance, leur argent de poche et les frais de voyage et d’assurance couverts. Les jeunes de la filière « professionnels » devront signer un contrat d’emploi et ils seront rémunérés conformément aux législations, réglementations et conventions collectives en vigueur dans le pays où l’emploi est situé. Ils pourront également recevoir une participation financière aux frais de déplacement et une contribution aux frais de reconnaissance des qualifications. Pour les stages et les apprentissages, une indemnité de séjour sera versée.
Au lendemain du lancement de la plateforme, 3 000 jeunes s’étaient déjà enregistrés tandis que la Commission espère toucher 100 000 jeunes d’ici à la fin de 2020.
L’autre mesure clé de ce paquet « Investir dans la jeunesse de l’Europe » porte sur la création d’un volet « ErasmusPro » dans le cadre de l’actuel programme « Erasmus + ». Cette nouvelle branche permettra de soutenir les stages de longue durée pour les apprentis à l’étranger. La Commission accompagnera cette initiative d’un « cadre de qualité pour les apprentissages » qui définira les principes clés pour la conception et la prestation des apprentissages à tous les niveaux. Par ailleurs, la Commission mettra en place en 2017 un service de soutien à l’apprentissage axé sur la demande, afin d’aider les pays à introduire ou à réformer leurs systèmes d’apprentissage.
(1) Plus d’informations sur