Le nombre d’étudiants inscrits dans les formations sociales a baissé de 7 % entre 2010 et 2015, indique la dernière enquête de la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), publiée le 9 décembre(1).
Selon son enquête auprès des centres de formation en travail social, 61 700 étudiants étaient, en 2015, inscrits dans une formation préparant à un diplôme du travail social en métropole et dans les départements et régions d’outre-mer. Plus de la moitié était répartie dans la filière éducative, composée des formations d’éducateur spécialisé, d’éducateur technique spécialisé, de moniteur-éducateur et d’aide médico-psychologique. Un quart était inscrit dans la filière sociale (formations d’assistant de service social, de conseiller en éducation sociale familiale, de technicien en intervention sociale et familiale, d’ingénierie sociale et d’auxiliaire de vie sociale) et un étudiant sur six dans celle dédiée à la famille et à l’enfance (formations d’éducateur de jeunes enfants, d’assistant familial et de médiateur familial). Les formations aux métiers d’encadrement rassemblaient, quant à elles, un peu plus de 4 000 étudiants.
Si les effectifs des étudiants inscrits dans les formations sociales étaient « nettement plus élevés en 2015 » qu’en 2005(2), leur nombre total – tout comme celui des nouveaux inscrits – a diminué de 7 % entre 2010 et 2015, souligne la DREES. « Depuis cinq ans, seuls les effectifs des formations d’éducateur de jeunes enfants (+ 13 %), de conseiller en économie sociale familiale (+ 5 %) et de moniteur-éducateur (+ 3 %) augmentent. »
Le nombre de diplômés (hors validation des acquis de l’expérience) a également suivi une trajectoire à la baisse mais de manière décalée dans le temps, diminuant non pas depuis 2010 mais depuis 2013. « Ce décalage est lié à la durée des formations variant de un an à trois ans », explique la DREES. Cette évolution diffère toutefois nettement selon les régions. En deux ans, le nombre de diplômés a ainsi augmenté seulement en Centre-Val-de-Loire (+ 3 %). A l’opposé, il a diminué de 13 % dans les Hauts-de-France.
S’agissant du profil des étudiants de 2015, l’étude indique – sans surprise – que les femmes étaient majoritaires dans les formations aux métiers du travail social, à l’exception de celle d’éducateur technique spécialisé. « Dans l’ensemble, elles représentent 85 % des nouveaux inscrits », note la DREES. « Elles sont moins nombreuses dans les formations préparant aux métiers d’encadrement, comme le Caferuis (72 %) et le Cafdes (60 %), que dans la plupart des autres formations. » L’âge moyen à l’entrée en formation était de 31 ans. Un âge relativement élevé qui s’explique par « de fortes proportions d’étudiants qui reprennent leurs études, soit pour évoluer professionnellement, soit pour s’insérer sur le marché du travail ».
Autre élément notable : 22 % des étudiants étaient déjà diplômés du secteur sanitaire et social. C’était particulièrement le cas de ceux inscrits dans les formations de niveaux I et II, plutôt destinées à former les personnels d’encadrement.
(1) Etudes et résultats n° 986 – Décembre 2016 – Disponible sur
(2) La DREES note, à cet égard, que les formations qui ont enregistré les hausses les plus importantes en dix ans sont celles qui préparent aux fonctions d’encadrement : + 322 % pour le certificat d’aptitude aux fonctions d’encadrement et de responsable d’unité d’intervention sociale (Caferuis), + 79 % pour le certificat d’aptitude aux fonctions de directeur d’établissement ou de service d’intervention sociale (Cafdes).