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Le taux de pauvreté pourrait augmenter légèrement en 2015, selon l’INSEE

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Un an après la première livraison des résultats, portant sur 2014, d’une méthode expérimentale permettant de disposer d’indicateurs de pauvreté et d’inégalités « plus précoces », l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) constate, dans la deuxième vague de statistiques avancées établies selon cette formule, qui vient d’être rendue publique(1), que « le taux de pauvreté monétaire augmenterait légèrement » en 2015, pour atteindre14,3 % de la population (+ 0,2 point). De même, « les inégalités de vie se renforceraient légèrement », avec un indice de Gini (indicateur synthétique qui varie entre 0 et 1) en hausse de 0,003 pour atteindre 0,296. Les données définitives seront publiées en septembre 2017.

En comparant les prévisions ainsi réalisées pour 2014 avec les données définitives publiées ultérieurement, la démarche a constitué « une première expérimentation satisfaisante pour le taux de pauvreté et les indicateurs d’inégalités », se félicite l’INSEE. « Pour le taux de pauvreté et les indicateurs d’inégalités, les évolutions des indicateurs précoces vont dans le même sens et sont très proches de celles observées : le taux de pauvreté a augmenté de 0,1 point en 2014 contre 0,2 point pour l’indicateur avancé », tandis que « la hausse de l’indice de Gini observée a été plus modérée que ce qui avait été simulé (+ 0,002 contre + 0,004) ». Avec un bémol, nuance notamment l’INSEE, concernant le niveau de vie médian et le seuil de pauvreté à 60 % pour lesquels « la simulation est moins satisfaisante : ils ont augmenté de 0,2 % en euros constants contre une diminution de 0,3 % selon l’indicateur avancé ».

De nouveau mise en œuvre pour 2015, la méthode de « microsimulation » indique donc que « la tendance à la hausse des inégalités de niveau de vie entamée en 2014 se poursuivrait en 2015 », après avoir fortement baissé en 2013 en effaçant « l’ensemble de la hausse des inégalités constatée depuis le début de la crise de 2008 ». Compte tenu de ces mouvements, il se situerait, pour l’an dernier, « au même niveau qu’en 2008, avant la crise ».

Cependant, « l’évolution des inégalités serait principalement liée à celle des niveaux de vie avant redistribution : l’indice de Gini calculé sur le niveau de vie avant redistribution augmenterait de 0,004, contre 0,003 pour le niveau de vie après redistribution ». De fait, « les mesures socio-fiscales intervenues en 2015 auraient atténué les inégalités, notamment en raison des revalorisations exceptionnelles de certaines prestations perçues par les plus modestes, de baisses d’impôt sur le revenu bénéficiant aux ménages au niveau de vie médian et de la modulation des allocations familiales touchant les plus aisés », analyse l’INSEE qui prend soin de préciser que, « compte tenu de l’incertitude inhérente à l’utilisation d’une enquête par sondage, les évolutions du taux de pauvreté et de l’indice de Gini sont à la limite du seuil de significativité d’un point de vue statistique ».

Notes

(1) « Estimation avancée du taux de pauvreté et des indicateurs d’inégalités – Résultats expérimentaux pour 2015 » – Disponible sur www.insee.fr.

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