Les ministres européens chargés de l’éducation et de la jeunesse, réunis au sein du Conseil des ministres de l’Union européenne (UE), ont une nouvelle fois vanté les mérites de l’animation socio-éducative pour lutter contre le chômage et la radicalisation des jeunes. Si les conclusions qu’ils avaient adoptées en mai dernier se concentraient sur une « approche intégrée et transsectorielle de l’animation socio-éducative »(1), celles qu’ils ont validées le 22 novembre insistent cette fois sur l’importance de l’innovation dans ce domaine(2).
Le Conseil souligne que l’animation socio-éducative doit innover pour s’adapter aux modes de vie et aux comportements en constante évolution des jeunes. Objectifs : « susciter l’intérêt de tous les jeunes, y compris ceux qui ne participent pas encore activement aux activités de l’animation socio-éducative ». Il encourage ainsi à développer, en collaboration avec les jeunes, « des outils innovants en ligne et hors ligne » tels que la ludification ou les activités fondées sur le GPS(3). Outils qui devraient être pris en compte « dans la poursuite du développement de l’éducation et de la formation des animateurs socio-éducatifs ».
Dans leurs conclusions, les ministres adressent une série de recommandations aux Etats membres et à la Commission européenne : par exemple, ils invitent les Vingt-huit à « améliorer les capacités des animateurs socio-éducatifs (bénévoles ou employés) en matière d’innovation et de développement du potentiel et des talents des jeunes ». Cela passe, en particulier, par des possibilités de formation axées notamment sur l’utilisation et l’adaptation des approches innovantes dans la pratique de l’animation socio-éducative, l’intégration des informations sur les dernières tendances de vie des jeunes dans l’éducation et la pratique de l’animation socio-éducative ou encore la sensibilisation des jeunes risquant d’être marginalisés, en utilisant des approches innovantes et en mettant l’accent sur le développement de leur potentiel et de leurs talents.
Les conclusions du Conseil encouragent aussi les Etats membres à soutenir durablement, y compris financièrement, les organisations travaillant avec et pour les jeunes. La Commission européenne, de son côté, est notamment invitée à soutenir l’échange d’informations sur les styles et tendances de vie des jeunes, ainsi que les exemples de bonnes pratiques et d’approches innovantes. Elle pourrait, notent les ministres, « envisager d’utiliser des plateformes, telles que la convention européenne sur l’animation socio-éducative, pour promouvoir des approches innovantes ».
(2) Conclusions disponibles sur
(3) La ludification consiste à appliquer les mécanismes des jeux à des activités non ludiques en vue de changer le comportement des personnes. Les activités fondées sur le GPS utilisent des appareils électroniques (principalement des téléphones) ayant un système de positionnement par GPS pour différentes activités afin de soutenir le déplacement physique, de s’orienter dans un nouvel environnement, de remplir différentes tâches ou de s’informer sur des lieux intéressants.