Depuis 2004, le nombre de diplômés n’a cessé d’augmenter dans la plupart des filières du secteur social, à l’exception des moniteurs-éducateurs et des assistants de service social. Fait notable : la croissance rapide du nombre de formations de niveau V (aide médico-psychologique, aide à domicile…). Ce qui ne change pas, en revanche, c’est la féminisation toujours importante des métiers sociaux, y compris chez les cadres. Des données commentées par l’Unaforis.
« Les éducateurs spécialisés (ES) forment la plus importante cohorte de diplômés, avec une progression supérieure à celle des autres diplômes. En 2014, le nombre de diplômés ES était supérieur de 25 % à celui de 2004. Mais avec la réforme de 2007, leurs fonctions se sont peu à peu modifiées. Le creux dans la courbe des éducateurs de jeunes enfants s’explique par le fait que la formation est passée de 27 à 36 mois à partir de la promotion 2006, d’où un décalage sur le nombre de diplômés deux ans plus tard. »
Créée en mars 2009, l’Unaforis (Union nationale des acteurs de formation et de recherche en intervention sociale) représente depuis le 1er janvier 2012 l’ensemble des établissements de formation en travail social. Elle est organisée en 17 plateformes régionales. Parmi ses missions : mener une réflexion stratégique sur l’offre de formation ; représenter les établissements de formation auprès des pouvoirs publics ; soutenir l’innovation dans le champ de la formation.
« La structure de l’emploi du secteur se transforme. Par exemple, la demande est forte pour des emplois de niveaux IV et V (moniteurs-éducateurs, aides médico-psychologiques…) ainsi que dans la petite enfance, avec un besoin croissant d’éducateurs de jeunes enfants (EJE). Les formations sociales ont un fort taux d’insertion professionnelle, mais il conviendrait de mettre celui-ci en regard de leur attractivité, qui pose aujourd’hui problème – en particulier pour des métiers tels qu’assistant de service social, où les candidats sont de moins en moins nombreux. »
« A l’instar des métiers du soin et de l’éducation, les professionnels sont en grande majorité des femmes. Les incantations à davantage de mixité se heurtent dans les faits à l’absence de leviers pour y parvenir (représentation sociale, faibles salaires…). Seuls les métiers de l’encadrement, où les hommes étaient plus nombreux, voient désormais la courbe s’inverser. »