Outre plusieurs « éclairages sur les jeunes », dont celui sur l’accès à l’autonomie résidentielle des 18-24 ans, la dernière édition du « Portrait social » de l’INSEE, publiée le 22 novembre, livre, comme chaque année, les dernières données disponibles relatives, entre autres, au marché de l’emploi et aux niveaux de vie. Il souligne que, en 2014, 8,8 millions de personnes vivaient en dessous du seuil de pauvreté monétaire (1 008 € par mois), fixé à 60 % du niveau de vie médian (1 679 €). Le taux de pauvreté s’élevait à 14,1 % de la population – quasiment inchangé par rapport à 2013 où il était de 14 %. Un autre volet du document s’intéresse aux réformes des prestations et des prélèvements intervenues en 2015. Celles-ci se sont traduites par « une légère redistribution des 30 % des plus aisés vers le reste de la population », indique l’INSEE. Ce dossier nous apprend notamment que « la fin de l’uniformité des allocations familiales pénalise essentiellement les 20 % des ménages les plus aisés » et que « la revalorisation exceptionnelle du RSA [revenu de solidarité active] augmente le niveau de vie des ménages du 1er décile ». Par ailleurs, « d’autres réformes des prestations soutiennent le niveau de vie des ménages les moins aisés » : les familles nombreuses les plus pauvres sont ainsi concernées par la majoration du complément familial de 9 % et les parents isolés ne percevant pas de pension alimentaire, par la hausse de l’allocation de soutien familial (ASF) de 5 %. « Le montant total de ces revalorisations sur le revenu disponible est plus faible que celui de la revalorisation du RSA (130 millions d’euros, contre 400 millions pour le RSA), mais son impact est plus concentré puisque moins d’un million de ménages en bénéficient, engendrant un effet moyen sur le revenu des ménages concernés identique, de 140 € par an », analyse l’INSEE.
Côté terrain
Les réformes des prestations ont soutenu le niveau de vie des moins aisés, selon l’INSEE
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