est le titre d’une campagne lancée le 9 novembre par l’association Robin des lois, avec le député EELV de Paris Sergio Coronado et Jean-Christophe Ménard, avocat. « Permettre aux personnes détenues de voter dans la prison en déposant un bulletin dans l’urne comme tout citoyen, et non par correspondance, c’est introduire davantage de “République” dans l’univers carcéral », expliquent-ils. Alors que « 50 000 personnes détenues dans “nos” prisons conservent leur droit de vote si l’on exclut les mineurs, les étrangers et les condamnés expressément déchus de leurs droits civiques », en réalité, compte tenu des obstacles pratiques rencontrés, « seuls 4 % peuvent effectivement voter ». Les instigateurs de cet « appel civique » invitent les personnes détenues « à s’inscrire massivement sur les listes électorales, au greffe de leur établissement, avant le 31 décembre 2016, selon le droit commun ». Ils demandent parallèlement aux ministres de l’Intérieur et de la Justice la mise en place de bureaux de vote temporaires pour les échéances de 2017 « et, vont, si nécessaire, l’exiger devant les tribunaux administratifs et le Conseil d’Etat ». Ils réclament, par ailleurs, l’abrogation de l’article 370 du code pénal, « qui prive encore les personnes condamnées avant 1994 de leurs droits civiques en dépit des recommandations de la Cour de cassation depuis des années ». Une pétition destinée à être remise à Bernard Cazeneuve est en ligne sur
Côté terrain
En bref – « Des urnes dans nos prisons »
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