En 2015, un enfant sur quatre (26,9 % de la population âgée de 0 à 17 ans) était exposé au risque de pauvreté ou d’exclusion sociale dans l’Union européenne (UE). C’est ce que révèle Eurostat, l’Office statistique de l’Union européenne, dans un communiqué publié le 16 novembre à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant du 20 novembre.
Le document, qui s’appuie sur les statistiques de l’UE sur le revenu et les conditions de vie, montre que, l’an dernier, 25 millions d’enfants en Europe vivaient dans des ménages affectés par au moins une des trois conditions suivantes : en risque de pauvreté après transferts sociaux (pauvreté monétaire), en situation de privation matérielle sévère ou vivant dans des ménages à très faible intensité de travail.
La France se situe sous la moyenne européenne, avec 21,2 % d’enfants exposés à un risque de pauvreté (soit 2 860 000 enfants). Vingt Etats membres enregistrent des proportions bien pires avec, en haut de la liste, la Roumanie (46,8 %) et la Bulgarie (43,7 %). A contrario, la Suède et la Finlande enregistrent les meilleurs résultats, avec respectivement 14 % et 14,9 % d’enfants à risque. Un paramètre toutefois se vérifie dans l’ensemble des Etats membres : l’impact du niveau d’éducation des parents. L’étude montre en effet qu’un faible niveau d’éducation parentale contribue à accroître sensiblement le risque de pauvreté ou d’exclusion sociale parmi les enfants.
Pour rappel, l’Union européenne s’est engagée en 2010 à réduire de 20 millions le nombre de personnes à risque de pauvreté et d’exclusion sociale (l’objectif national de la France est de 1,9 million de personnes entre 2008 et 2020). Or, selon Eurostat, les progrès concernant la pauvreté infantile sont relativement limités : entre 2010 et 2015, la proportion d’enfants menacés de pauvreté ou d’exclusion sociale a diminué de 0,6 point de pourcentage dans l’UE et de 1,7 en France.