« Parmi la quarantaine d’entreprises de plus de 1 000 salariés testées, même si de bons élèves se distinguent, un premier constat sombre s’impose à nous : les hommes et les femmes d’origine supposée maghrébine peuvent être clairement écartés des procédures de sélections dans certaines entreprises », a déclaré la ministre du Travail et de l’Emploi lors de la remise, le 16 novembre, du deuxième rapport du groupe de travail sur les discriminations en entreprise présidé par Jean-Christophe Sciberras (disponible sur www.travail-emploi.gouv.fr). Myriam El Khomri a prévenu que si, après la communication des résultats détaillés du testing dans les semaines à venir, les entreprises ne prennent que des « mesures cosmétiques, [le gouvernement nommera] celles qui ont eu des pratiques discriminatoires ». Cette campagne de testing était l’une des 18 mesures proposées par le groupe de travail dans un premier rapport remis en mai 2015 ([voir ASH n° 2911 du 22-05-15, page 5]). Le nouveau rapport dresse un bilan contrasté de la mise en œuvre des premières mesures et formule 13 nouvelles recommandations. Parmi ces dernières, plusieurs ont déjà été reprises par le gouvernement, comme la campagne de communication « Les compétences d’abord », la création de l’action de groupe contre les discriminations ou la formation à la non-discrimination dans les entreprises de plus de 300 salariés.