Recevoir la newsletter

Trajectoires singulières

Article réservé aux abonnés

Aurelia adore la danse baroque. Celle qui fréquente un hôpital psychiatrique de jour participe avec d’autres patients à un projet de médiation par la danse. Roman et Sifredy vivent dans un squat. Ces frères jumeaux ont connu la captivité, la fuite et les parcours d’insertion. Arlette et Ludovic sont résidents de la ferme du Grand Réal, un ESAT (établissement et service d’aide par le travail) spécialisé dans les cultures agricoles qui accueille des adultes autistes. Thérèse et Bakta sont hébergées – le soir à partir de 19 heures – dans un centre d’hébergement pour sans-abri. Le reste du temps, dix heures par jour, elles marchent dans les rues pour faire s’écouler le temps. Toutes ces personnes sont les protagonistes des films documentaires à l’affiche de la section « Un juste regard social » du festival Traces de vies. Du 21 au 27 novembre, cet événement auvergnat, qui fête sa 26e édition, propose une cinquantaine de films de tous pays en compétition – principalement autour des thèmes « L’appât du gain » et « Animalement vôtre » –, des apéros sonores, une leçon de cinéma et d’autres rencontres professionnelles. Les sept films d’« Un juste regard social » font l’originalité de ce festival organisé par un institut de formation en travail social. La sélection rassemble des réalisations attachées à des questions sociales, mettant en avant des personnes vulnérables, des travailleurs sociaux, des dispositifs d’accueil ou d’accompagnement, des trajectoires singulières. Dans Eurovillage, de François Pirot, par exemple, on suit des sans-papiers (surtout des Erythréens) installés dans un ancien village-vacances de Belgique le temps que le statut de réfugiés soit accordé. Benoît Keller a, quant à lui, filmé Les jours d’ici avec une idée derrière la tête : en s’entretenant avec les résidents à la mémoire défaillante d’une maison de retraite, il se rappelle sa grand-mère disparue. A la Casa Santo Antonio de Lisbonne, pendant deux ans, Philippe Costantini a suivi pour La maison des mères des jeunes mères isolées et leurs enfants. Vincent Pouplard, qui a animé de nombreux ateliers vidéo au sein de la protection judiciaire de la jeunesse, s’est immiscé dans des lieux secrets, des souterrains, en lisière de bois, pour suivre les jumeaux fugueurs de Pas comme des loups (photo ci-contre). Ce film original et poétique, dont le tournage s’est étendu sur trois ans, serait un candidat idéal au prix Regard social décerné par l’Unaforis(1)

Traces de vies

Du 21 au 27 novembre, à Clermont-Ferrand et Vic-le-Comte – Institut de travail social de la région Auvergne – www.tdv.itsra.net

Note

(1) Union nationale des acteurs de formation et de recherche en intervention sociale.

Culture

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur