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Autisme France pose ses conditions pour le quatrième plan « autisme »

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L’évaluation du troisième plan « autisme » 2013-2017 est attendue dans le courant du premier trimestre de l’année prochaine (février ou mars) : c’est ce qu’a déclaré Ségolène Neuville lors d’une rencontre organisée le 10 novembre par l’Association des journalistes de l’information sociale (AJIS). Les grands axes du quatrième plan « autisme », qui devrait être centré sur les adultes, en tenant compte notamment d’une recommandation de la Haute Autorité de santé (HAS) en cours de discussion et de travaux sur l’insertion sociale et professionnelle des personnes autistes, devraient être présentés lors du comité interministériel du handicap du 5 décembre, a-t-elle précisé. La secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées n’a cependant pas souhaité se prononcer sur la date de présentation de ce quatrième plan annoncé par François Hollande le 19 mai dernier, lors de la conférence nationale du handicap(1).

L’association Autisme France n’a, pour sa part, pas attendu pour lister les préalables qu’elle juge « indispensables » à l’élaboration du prochain plan « autisme ». « Réformer les formations initiales des professionnels concernés, revoir et contrôler l’offre médico-sociale, sortir l’autisme de son inscription exclusive dans la psychiatrie, inscrire la politique de l’autisme dans le droit commun, soutenir massivement les familles, défendre leurs droits : la tâche reste immense », prévient d’emblée Danièle Langloys, la présidente d’Autisme France. Son association appelle à « la mise en œuvre rapide de dix priorités ». Il faut notamment « sortir les personnes autistes du sanitaire et contrôler et harmoniser l’offre médico-sociale », donner aux établissements existants les financements suffisants pour assurer les moyens matériels et humains nécessaires pour mettre en œuvre les recommandations de l’ANESM (Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux) et de la HAS, mais aussi « ouvrir les services manquants [pour respecter les] normes d’interventions éducatives en attendant la montée en charge des établissements existants ».

Autisme France appelle ensuite à « soutenir massivement les familles », à « garantir l’accès à un diagnostic conforme aux classifications internationales » – l’association rappelle que les troubles du spectre autistique (TSA) « ne figurent pas dans les nomenclatures officielles » – et à mettre en œuvre des programmes de repérage et d’intervention précoces dès 18 mois. Il faut également « revoir toutes les formations », investir « très largement » dans la scolarisation inclusive et « ouvrir massivement des services adaptés pour les adultes ». L’association demande par ailleurs que soient donnés au plan « autisme » des moyens à la hauteur de ceux du plan « Alzheimer » ou du plan « cancer ».

« Les budgets du quatrième plan “autisme” doivent aller uniquement aux services qui ont fait la preuve de leur efficacité, [qui] sont reconnus par les familles et [qui] respectent les recommandations HAS-ANESM », plaide encore l’association. Elle invite enfin à développer la recherche et à « prévoir un pilotage régulier » avec une équipe-projet nationale, en partenariat avec les associations.

Notes

(1) Voir ASH n° 2962 du 27-05-16, p. 5.

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