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Quartiers prioritaires : la précarité des ménages allocataires mise en évidence par la CNAF

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Avec l’entrée en vigueur au 1er janvier 2015 de la nouvelle géographie prioritaire, le nombre de bénéficiaires de prestations gérées par les caisses d’allocations familiales (CAF) dans les nouveaux quartiers de la politique de la ville (QPV) est nettement plus important (+ 26,3 %) que dans les anciennes zones urbaines sensibles (ZUS). Et ce alors que la hausse de la population englobée par ces quartiers s’élève à 17,3 %, selon une étude publiée par la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF) sur le profil des allocataires dans les nouveaux quartiers prioritaires au 31 décembre 2014(1).

Alors que les ZUS abritaient plus de 2,6 millions de personnes connues par les CAF (soit l’allocataire, son conjoint, ses enfants et autres personnes à charge), les nouveaux quartiers issus du nouveau découpage rassemblent 3,3 millions de bénéficiaires des CAF, soit 68,2 % de leurs quelque 4,8 millions de résidents (avec de fortes disparités territoriales : de 46,8 % en Corse à 75 % dans les Pays de la Loire), alors que le taux de couverture de la population en général est de 47,7 % en France métropolitaine, toutes prestations confondues. « La population bénéficiaire des prestations CAF est ainsi surreprésentée dans les [quartiers prioritaires] de la métropole », constate l’étude, en précisant que si ces derniers « abritent près de 7,6 % de l’ensemble de la population, ils regroupent 11,2 % de la population couverte par les CAF ».

Quant aux caractéristiques des foyers allocataires, elles se distinguent par une surreprésentation des personnes isolées (42,9 %, contre 36,9 %) et des familles monoparentales (21,6 % contre 15,9 %). La part des familles parmi ces ménages représente, par ailleurs, 49,8 % au sein des quartiers prioritaires, contre 58,2 % en France métropolitaine, mais celles-ci sont souvent de grande taille (16,1 % regroupent au moins trois enfants dans ces quartiers contre 13,4 % dans la population en général).

L’analyse des principales prestations perçues « fait apparaître la plus grande précarité de ces populations allocataires, avec une part plus importante des prestations sous conditions de ressources au sein de ces foyers », souligne encore la CNAF. De fait, la proportion de bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) est de 35,8 % dans les quartiers prioritaires, contre 19,3 %, tandis que plus des trois quarts des foyers (77,2 %) y perçoivent une aide au logement, contre 54 % de l’ensemble des allocataires en métropole. Un constat à mettre en lien avec « un habitat social relativement concentré et une définition des périmètres des [quartiers prioritaires] à partir d’un seuil de bas revenus ». Les ménages se voient également « verser en moyenne 2,3 prestations contre 1,8 prestation au sein des agglomérations [les] englobant ». Enfin, « la proportion de la population percevant uniquement des prestations familiales est trois fois plus faible dans les [QPV] (9,3 %) que sur l’ensemble du territoire (34,7 %) ».

Notes

(1) « Profil des allocataires des CAF dans les nouveaux quartiers prioritaires de la politique de la ville au 31 décembre 2014 » – L’e-ssentiel n° 166 – Octobre 2016 – Disponible sur www.caf.fr.

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